Mamadou L. Diallo : “La transparence, l’arme décisive comme le coronavirus”

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J’ai souligné que le coronavirus est un produit de la nature qui agit comme un prédateur à l’image des prédateurs de l’économie mondiale. Ceux-là, pour qui le vainqueur rafle tout, font face à un des leurs, plus redoutable et plus vicieux. Il veut s’accaparer de cette autre ressource naturelle vitale à l’homme, l’air. En effet, le coronavirus tue en s’attaquant aux voies respiratoires.
De même, la bataille contre le coronavirus exige de la transparence. D’abord des citoyens. Ceux qui viennent des zones à risque doivent se signaler aux autorités sanitaires pour être suivis. Les autres doivent respecter les consignes des autorités, s’habituer aux gestes barrières, éviter les rassemblements, limiter les déplacements au strict nécessaire et protéger les personnes âgées.

Les prédateurs par définition ont horreur de la transparence. Le peuple en a besoin pour sa sécurité et sa survie. Dans les prochains jours, la presse comme le personnel sanitaire auront un rôle décisif.  Et pour nous, une pensée pieuse pour Mamadou Ndiaye Doss, un combattant  de la transparence.

Dossier nouveau : De la transparence aussi dans la lutte économique contre le coronavirus

L’expression est de Jacques Attali, le coronavirus est un tsunami économique dans le monde. Nous devons prendre la mesure de ce qui se joue. La transparence est un moyen sûr pour y arriver.

D’abord les contributions financières des citoyens et des institutions ne doivent pas céder à l’émotion. Nous ne sommes pas en face d’une catastrophe type incendie ou inondation qui frappe une partie plus ciblée de la population. Ici tout le monde est concerné et les effets ne sont pas encore bien cernés. Il n’y a aucune visibilité sur les dépenses, la gestion des fonds collectés et la nécessaire reddition des comptes. Travaillons sérieusement. Evaluer et Rendre publics :

1.    les dépenses en matière de santé selon trois scénarios qui tiennent compte de l’impact des mesures prises par le Chef de l’Etat.

2.    les dépenses connexes de sécurité et autres

3.   l’impact économique et financier sur le secteur structuré, les secteurs informels et les ménages.

Ne nous trompons pas, la crise ouvre des opportunités pour les prédateurs de toutes sortes qui vont chercher à s’enrichir sur le dos du peuple et de l’Etat. La transparence de ces évaluations facilitera l’adhésion populaire au financement nécessaire de l’impact négatif du virus, et l’intervention de la Banque Centrale, de l’UEMOA et de la CEDEAO. Notons pour commencer qu’un mois de PIB de la région de Dakar, c’est 700 milliards environ  sur la base des chiffres officiels. Cela permet de se faire une idée sur les montants annoncés de 64 milliards ou 1000 milliards.

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

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