Journée mondiale de la pêche : Greenpeace Afrique interpelle encore l’État et demande…

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La signature du décret de reconnaissance du métier des femmes transformatrices par l’Etat du Sénégal, l’arrêt des usines utilisant du poisson frais pour produire de la farine et de l’huile, plus de transparence dans la gouvernance du secteur de la pêche, à commencer par la publication de la liste des navires de pêche industrielle autorisés au Sénégal, une gestion efficace et durable des stocks de poissons partagés par les pays côtiers en Afrique de l’Ouest sont entre autres doléances formulées par Greenpeace Afrique à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la pêche. 
Cette journée célébrée ce dimanche 21 novembre, dans le monde entier, se tient dans un contexte marqué par la rareté des ressources halieutiques, de menace sur les emplois et la sécurité alimentaire de milliers d’acteurs en Afrique de l’Ouest. 
“Les mers en Afrique de l’Ouest constituent un trésor que nous devons protéger. Partout dans le monde, les mers se vident et, en raison de la pêche illégale et de la surpêche, les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des acteurs sont menacés’”, a affirmé Dr Aliou Ba, Responsable de la campagne ‘’Océans‘’ de Greenpeace Afrique.
En effet chaque année, plus d’un demi-million de tonnes de poissons pêchés dans les eaux d’Afrique de l’Ouest sont  transformés en farine et en huile  dans le seul but  de nourrir des poissons d’élevage, du bétail et des animaux domestiques en Asie et en Europe.
Greenpeace Afrique suggère fortement aux autorités gouvernementales du Sénégal de procéder au gel de nouvelles autorisations d’implantation d’usines de farine de poisson comme stipulé dans les recommandations des concertations nationales sur les usines de farine et d’huile de poisson tenues le 24 octobre 2019.
Aussi, Greenpeace demande également la fermeture des usines utilisant du poisson frais, propre à la consommation humaine.
Car, pour Fatou Samba, présidente de l’association des femmes transformatrices de produits halieutiques de Xelcom à Bargny, “Ce stock de poisson frais pourrait créer des emplois et nourrir les populations issues de ma communauté, et celles d’autres  en Afrique de l’Ouest. Mais au lieu de cela, il sera utilisé pour nourrir les poissons d’élevage et les animaux en Europe ou en Asie. Il faut que cela cesse !”.

Cette menace croissante sur le secteur de la pêche intervient, en outre, dans un contexte où le statut des femmes transformatrices n’est toujours pas formalisé au Sénégal. Un tel statut devrait leur permettre d’accéder aux droits du travail et à des avantages comme la se?curite? sociale et les droits de consultation dans la gestion des pêches, insiste Greenpeace Afrique. Seneweb

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