Dans un communiqué dont Jotalixibar a reçu copie, le syndicat des enseignants du privé catholique crient à une injustice, soulignant qu’ils ont été mis à l’écart dans le cadre des préparatifs de la réouverture des classes le 2 juin 2020.
Communiqué – Au Sénégal, la reprise des enseignements en présentiel pour les élèves de CM2, de troisième et de terminale (classes d’examen) est bel et bien fixée au 2 juin 2020. Sont concernés, bien évidemment, les parents d’élèves, les apprenants, les enseignants et les personnels administratifs.
Il s’agit de l’école sénégalaise, publique et privée. Aucun partenaire de l’Etat ne doit être isolé. Le gouvernement, au premier chef, le Président de la République que nous reconnaissons comme le Père de la nation entière, a pris et continue à prendre, depuis le début de la pandémie, des mesures sanitaires, sécuritaires, économiques et même diplomatiques.
L’enseignement privé, en général, et l’enseignement catholique, en particulier, font face à la situation inédite due à la pandémie de la covid-19 au même titre que l’enseignement public sénégalais. Alors, sans distinction.
Et pourtant, les multiples déclarations du Ministre de l’éducation nationale ne nous confortent pas dans notre statut de citoyens devant jouir des mêmes droits. Sinon, comment comprendre le fait que nos établissements scolaires ne soient pas pris en compte dans le dispositif sanitaire de l’Etat ? Pourtant il est bien dit dans le document de la Procédure Opératoire Normalisée (PON) que tout manquement à un seul point du protocole devrait induire à la fermeture de l’établissement mis en cause.
Le nettoyage systématique des salles, la disponibilité d’équipement de protection pour le nettoyage (masques chirurgicaux ou locaux, lunettes ou écrans faciaux, gants adaptés, chaussures fermées, tablier …), la formation du personnel administratif, des enseignants et du personnel d’appui sur les procédures pour faire face à la pandémie doivent-ils profiter seulement à l’école publique ? Non, si vraiment la République existe.
Nous, personnels enseignants et administratifs de l’Office National de l’Enseignement Catholique du Sénégal, dénonçons toute injustice qui consisterait à nous mettre à l’écart. Nous sommes, nous aussi, enfants de la nation, connus jusque-là pour notre loyauté, notre sens du devoir bien accompli, notre don de soi, notre acharnement au travail. Notre responsabilité ne nous permet pas de jeter en pâture nos élèves sans la moindre précaution prise pour éviter la contamination rapide. Nos chefs d’établissement sont désarmés, les parents et les élèves inquiets, les personnels confus dans le devoir et la survie. Pourquoi ? Parce que les engagements pris par les gouvernants (ministres et maires) ne sont pas respectés du moins, certainement, ne les concernent pas.
Pour rappel, notre engagement dans l’éducation et la formation du citoyen sénégalais demeure inchangé et inchangeable. Inutile d’exhiber nos résultats annuels aux examens pour prouver que, conformément aux directives du chef de l’Etat, nous participons à la politique éducative du Sénégal. Nos établissements accueillent plus d’un million d’élèves.
Aujourd’hui, les mêmes établissements, sans écolages depuis fin mars, subissent la crise financière qui ne leur permet pas de payer les salaires des personnels. Et pourtant, le fonds de résilience, une idée géniale du Président, destiné, entre autres, à appuyer le secteur privé devrait bien nous aider à redorer notre blason. Choisir l’éducation comme secteur de production et chercher, par sa productivité, à développer son pays, voilà notre noble mission. Serait-il une erreur ? Jamais.
Nous demandons juste aux autorités de prendre en compte l’Enseignement catholique dans le fond de résilience Covid -19, dans l’octroi de la subvention aux structures du privé et dans la désinfection de toutes les écoles. Nous méritons considération.
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