Cap-Skirring : Du feu partout, du sang, des jeunes blessés, des gendarmes au banc des accusés

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La paisible localité du Cap Skirring, dans le département d’Oussouye, en basse Casamance, a été toute la journée de ce samedi 30 mai 2020, le théâtre d’une violence inouïe.


“Tout est parti d’une conférence de presse que la population voulait organiser pour réclamer de l’eau potable dans la localité, mais la gendarmerie s’y est opposée en demandant de surseoir à ce droit constitutionnel. Cette position des forces de l’ordre a suscité l’amertume des populations qui n’ont pas tardé aussi de manifester leur mécontentement”.

Les populations, exaspérées par le manque d’eau potable, empêchées de tenir leur activité, sont descendues dans les rues pour manifester, sans autorisation.  Devant ce refus des populations d’obtempérer, la gendarmerie de la localité a fait une intervention. Non contentes, les jeunes ont mis du feu partout, dans les rues. Ils auraient aussi attaqué la gendarmerie, blessant des pandores dont le Commandant de Brigade.

un habitant de Cap skirring a été atteint par balle.  Grièvement blessé, il a été évacué à l’hopital régional de Ziguinchor.

L’intervention musclée de la gendarmerie avec des gaz lacrymogènes, qui a fait appel à un renfort venu de a Légion d’intervention basée à Ziguinchor a mal tourné. Il y a eu des blessés dont une fille. Ils ont été admis au poste de santé du cap Skirring.

Certains jeunes accusent la gendarmerie d’avoir usé de balles réelles dont ils ont exhibé les douilles. Ils ont aussi accusé le maire de Diembéring, une commune dont fait partie le Cap Skirring, d’être resté sourd à leurs préoccupations. Un Sage, Adji Karamara dont le fils fait partie des personnes blessées, appelle l’Etat à prendre ses responsabilités devant cette situation «parce que pour lutter contre le coronavirus, il faut de l’eau ».

Le sous-préfet de Kabrousse interpellé a soutenu que “la loi sera appliquée dans toute sa rigueur ». “Une enquête sera ouverte et les auteurs de actes seront punis”, a-t-il indiqué.

Le maire de la commune qui a fait une intervention dans la nuit du samedi alors qu’il était à l’hôpital pour rendre visite aux blessés, a condamné la situation, soulignant que la violence n’a jamais rien réglé. Il a aussi promis de répondre favorablement à leurs desiderata.

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