Yoro Sow, député-APR, à cœur ouvert : «Nous n’accepterons pas qu’on mette à mal les efforts du président Macky Sall»

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Député à l’Assemblée nationale du Sénégal, Yoro Sow, professeur d’histoire-géographie de formation, revient dans la grande interview « Face aux acteurs », de votre site, Jotalixibar, sur les points saillants de l’actualité nationale. Ce jeune responsable, maire de Ouarkhokh, dans le département de Linguère, a notamment mis en garde les responsables au sein de son Parti, l’Alliance pour la République, qui tentent de semer le désordre.

Au terme de cette session budgétaire que vpous venez de bopucler, quel bilan en tirez-vous ?  

On est dans un contexte de réforme de cette cession budgétaire dans le cadre d’une réforme générale du fonctionnement de l’Assemblée nationale et d’une réforme même du budget. Parce qu’on va, à partir de janvier 2020, de budgets moyens à des budgets programmes dans le cadre d’une harmonisation au sein de l’Union économique monétaire ouest africain (Uemoa). Donc, les programmes vont entrer en jeu. Dans ce sens, on avait supprimé, à l’Assemblée nationale, une étape au niveau des commissions parce qu’on avait enlevé la commission technique pour aller directement à une commission des finances élargie à la commission technique.

A quoi, cette nouvelle donne a-t-elle été utile pour l’Assemblée nationale ?

Cela a permis aux députés d’être plus efficaces et plus efficients. Ça nous a permis de gagner beaucoup plus de temps. On a épuisé cette étape. On a entamé les plénières et aujourd’hui, je trouve que c’est une bonne chose. Ça nous a permis aussi d’avoir une plus grande visibilité sur le budget d’une manière générale et d’apprécier la réforme parce qu’on a vu, avec les différents ministères, des programmes pertinents qui nous ont été présentés. Et ça, ça cadre véritablement avec la vision du président de la République dans le cadre de ses projets important, dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE).

Que pensez-vous du débat soulevé par Moustapha Cissé Lô et qui touche même votre leader, le président Macky Sall ?

Je crois que ces temps-ci l’hémicycle de l’Assemblée nationale occupe les devants de l’actualité surtout du côté de notre camp, Benno bokk yakaar et plus spécialement, notre parti, l’Alliance pour la République (APR). En tant que jeune parlementaire, leader de l’APR, je regrette et déplore ces comportements parce que ceux qui s’attèlent à ce spectacle regrettable, aujourd’hui, ne sont pas n’importe qui. Ce sont de grands responsables de notre Parti. Ce sont des hommes mâtures qui devraient donner l’exemple ; mais, malheureusement, ce sont eux qui s’attèlent à des pratiques que nous, jeunes, regrettons. Aujourd’hui, nous attirons l’attention de tout le monde pour qu’on lave le linge sale, s’il y en a, en famille. Parce que ce n’est pas bien pour le Parti ; on est juste au début du deuxième mandat du président Macky Sall et on doit tout faire pour l’aider à dérouler son programme, à continuer ses importantes réalisations qu’il a eues à faire dans son premier mandat. Aujourd’hui, avec l’espoir de la réforme financière, les budgets programmes, le Plan d’actions prioritaires (PAP) II, on est dans une nouvelle phase de réalisations des objectifs de développement. Et là, on n’a pas droit à se crêper le chignon. On doit aider le président de la République à sortir ce pays de la pauvreté, de l’ignorance. Le président est un homme visionnaire, veut, qui aujourd’hui, transformer le pays. Il a les moyens de le faire. Et pour cela, on a beaucoup plus besoin de stabilité pour l’aider à le faire.

Par rapport à ces comportements au sein de votre Parti, l’APR, quelle doit être la posture de votre leader, Macky Sall ?

 Ce que je peux dire, c’est que nous, en tant que jeunes leaders, engagés avec le président Macky Sall, nous n’accepterons pas qu’on mette en mal tous ces efforts qu’il est en train de faire. Nous réitérons notre soutien et notre engagement au président Sall. Nous sommes prêts à nous ériger en boucliers devant ces leaders qui s’agitent pour des intérêts crypto-personnels. On ne va pas les laisser faire et raconter n’importe.  Je crois qu’ils sont les seuls à connaître les pratiques dont ils parlent

Quelle position pour la coalition Benno bokk yakaar et l’Apr en perspective des élections législatives et locales ?

Dieu merci, la coalition Benno se porte à merveille aujourd’hui. On a vu l’ouverture d’esprit consolidée par le président Macky Sall en direction de ses alliés. On a aussi récemment entendu la déclaration de ses alliés. Ça nous réconforte davantage sur cette dynamique d’union. On a entendu le président Moustapha Niass ; on a vu aujourd’hui, avec le Parti socialiste (PS), Mme Mbengue Ndiaye avec les dispositions nouvelles dans lesquelles elle est. Elle s’inscrit toujours dans la dynamique de la coalition Benno bokk yakaar. Tous les alliés, font de même. Je crois que la coalition Benno a de de beaux jours devant elle. Et ensemble, nous irons relever le défi des élections locales. Je crois que c’est une bonne chose pour la stabilité politique du pays, surtout dans un contexte de dialogue national que nous saluons. Nous saluons aussi le consensus qu’on a eu dans le cadre de la commission du dialogue politique.

Comment appréciez-vous, finalement, que l’opposition ait finalement rejoint la table du dialogue politique ?

Cette nouvelle donnemontre que le président Macky Sall n’a jamais dévié de sa ligne. C’est un homme de dialogue, un homme d’ouverture. Il avait les coudées franches pour dérouler parce qu’il a gagné haut la main l’élection présidentielle avec un taux honorable de 58%. Mais, malgré tout, il a voulu appeler l’opposition, même la plus radicale, autour d’une table pour discuter des questions essentielles sur un dialogue national inclusif. Et dans ce cadre, on a commencé par un dialogue politique. Le président Macky Sall a accepté, il a laissé tous les partis politiques, toutes les sensibilités poser les vrais problèmes qu’il est en train de résoudre aujourd’hui. Il y a eu des consensus qu’on salue. Le dialogue continue. A l’issue de ce dialogue, le Président prendra un décret pour fixer la date des élections locales pour permettre à tout le monde d’aller la tête tranquille à ces joutes.

En tant que jeune leader, que pensez-vous de la posture d’Ousmane Sonko qui continue de donner du tournis au Pouvoir ?

Je ne suis pas d’accord quand on dit qu’Ousmane Sonko donne le tournis au Pouvoir. Sonko est un spécialiste des créations mensongères. On l’a écouté. Depuis le départ, il n’a cessé de faire des déclarations qui ne sont pas vérifiables. Au niveau de l’hémicycle, comme au niveau de l’administration de manière générale. En tant que jeune, je regrette que quelqu’un qui aspire demain à diriger ce pays, puisse se comporter de cette manière qui n’honore pas les jeunes. Je crois qu’il doit accès son discours sur des éléments vérifiables. Car, jusque-là, il est dans la mystification, dans la création mensongère. C’est un homme politique, il est libre de ses déclarations. Mais, aujourd’hui, vue la masse de jeunes qui sont derrière lui, je regrette cette manipulation. Il doit savoir que tôt ou tard, la vérité va triompher et on risque d’avoir des surprises dans ce pays pour ces jeunes hommes politiques qui s’adonnent à des pratiques que notre pays n’a jamais connues. Parce que le Sénégal a des hommes de valeur. Personnellement, je suis contre la dénonciation tous azimuts. Il y a certes des problèmes mais, il y a aussi une manière de les poser. Mais, dénoncer, attaquer des responsables qui occupent de hautes fonctions dans l’administration de notre pays est tout simplement regrettable.

On va vers des élections législatives et locales. Quelle doit être la posture de la coalition Benno et de l’Apr ?

Dieu merci ! La coalition Benno bokk yakaar se porte à merveille aujourd’hui. On  vu l’ouverture d’esprit consolidée du président Macky Sall à l’endroit de ses alliés. On a entend aussi récemment les déclarations de ces alliés-là. Cette dynamique d’union nous réconforte davantage. On a entendu le président Moustapha Niass. On voit aujourd’hui, avec le Parti socialiste, les dispositions dans lesquelles est Mme Aminata Mbengue Ndiaye, Secrétaire générale par intérim. Elle s’inscrit toujours dans la dynamique Benno bokk yakaar. Tus les alliés sont dans la même voie. Je crois que la coalition Benno bokk yakaar a de beaux jours devant elle. Et ensemble, nous irons encore relever le défi de ces élections locales prochaines. Je crois que c’est une bonne chose pour la stabilité politique du pays, surtout dans un contexte de dialogue national que nous saluons. Nous saluons aussi le consensus trouvé dans le cadre de la commission du dialogue politique.

En tant que maire, quel bilan tirez-vous de votre gestion ?

Merci ! Nous, nous sommes arrivés dans un contexte de la grande réforme de l’acte 3 de la décentralisation, avec ce qu’on appelle la communalisation intégrale. Je salue d’abord que nos anciennes communautés rurales sont devenues des communes avec beaucoup plus de pouvoir, de capacité de gestion de proximité. Aujourd’hui, le ministère en charge des collectivités territoriales est en train d’évaluer la réforme. La réforme étant un processus, il y a beaucoup de bonnes choses qui ont été réalisées aujourd’hui, dans les collectivités territoriales, mais, il reste beaucoup de choses à améliorer. En tout état de cause, au moment où je vous parle, on peut vous dire que les collectivités territoriales ont grandi en termes d’organisation, d’occupation spéciale, de planification, de recouvrement de recettes. Et tout cela augure d’un développement local très prochain. Quand on réussit à régler certains problèmes liés à des cohérences territoriales. Parce qu’aujourd’hui, nos collectivités ont ce problème d’aménagement des territoires. Nos collectivités ont encore quelques problèmes au niveau du recouvrement des recettes. Parce que, souvent, les maires ont des problèmes pour trouver l’accompagnement qu’il faut au niveau de l’administration fiscale de base pour lever toutes les recettes qui peuvent être mobilisées dans le cadre d’une assiette fiscale. Je crois que c’est ça le problème majeur. Quand non parvient aujourd’hui à avoir une assiette fiscale et à en faire un bon taux de recouvrement, plus les transferts venant de l’Etat qui ont connu une très grande progression en termes de fonds de dotation, en termes de fonds de concours, et tout récemment avec la contribution économique locale, les collectivités sont en train de se transformer du point de vue financier et c’est une bonne chose.

Quelles sont les raisons de croire à de bonnes perspectives pour le pays ?

Pour l’année 2020 déjà, on a bon espoir parce que cette réforme dans le cadre de l’harmonisation de l’Uemoa avec les budgets-programmes, nous permettra de recentrer les objectifs et d’être plus efficient dans la gestion des programmes de développement de notre pays. L’importance dans le cadre de ce budget programme aussi, c’est de permettre aussi aujourd’hui, au Parlement d’exécuter sa prérogative d’évaluation des politiques publiques parce qu’aujourd’hui, l’Assemblée nationale a la possibilité de suivre l’exécution de ses programmes et d’auditionner les ministres et les chargés de programmes pour voir les objectifs qui leur ont été assignés ont été respectés. Ça nous permettra d’avoir  une plus grande visibilité dans l’exécution de notre budget. Je crois que c’est une très bonne chose.

En tant qu’enseignant, vos élèves vous manquent-ils souvent ?

Oui, terriblement. Pour toujours, on est enseignant. Ça se ressent même aujourd’hui dans notre activité de parlementaire. Nous portons une attention particulière au ministère chargé de l’Education d’une manière générale. Et nous ne manquons pas de poser les véritables problèmes de l’Education parce qu’on a toujours en bandoulière le système éducatif surtout qu’il est aujourd’hui à la croisée des chemins. Nous sommes convaincus que pour le développement de notre pays, il faut avoir un système éducatif performant. Le président de la République est conscient que l’Education est l’une des super   priorités de l’action gouvernementale au Sénégal.

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