Visite à Paris : le bilan de Amadou Ba

Partager l'article


Le Premier Ministre Amadou BA et la Première Ministre de la France, Madame Élisabeth BORNE, ont co-présidé, jeudi 7 décembre 2023, à Paris, la réunion de suivi de la 5e édition du Séminaire intergouvernemental (SIG) franco-sénégalais. Cette rencontre importante, qui s’inscrit dans le cadre de la visite de travail du Chef du Gouvernement sénégalais dans la capitale française, a été l’occasion pour les deux pays de passer en revue les axes forts et les belles perspectives de leur coopération à la fois historique et exemplaire. Après son tête-à-tête avec Mme Élisabeth BORNE, M. Amadou BA s’est entretenu avec d’autres personnalités, à l’image de Bruno Le Maire, Ministre français de l’Économie des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique, mais aussi des investisseurs français.


LES PRINCIPAUX ACQUIS DE LA RÉUNION DE SUIVI DU SIG


Le suivi de la cinquième édition du séminaire intergouvernemental a permis de dresser deux constats majeurs : le dynamisme de la coopération bilatérale et la volonté de consolidation des relations multiséculaires d’amitiés et de fraternité entre la France et le Sénégal. En effet, il faut relever que la coopération entre les deux pays, à travers l’Agence Française de Développement, est multiforme et se traduit notamment par le financement de divers projets dans des Secteurs aussi prioritaires que l’agriculture, l’hydraulique, la santé, l’énergie, l’éducation, le sport, l’habitat, les infrastructures routières et ferroviaires et le développement rural, entre autres. Dans cette optique, le Premier Ministre s’est réjoui des retombées du cinquième séminaire avec notamment l’appui budgétaire de 150 millions d’euros et le financement accordé dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du TER pour l’achèvement des travaux dans les délais.
Les autres acquis de la rencontre du 7 décembre 2022 portent sur la signature de l’accord de rétrocession du terrain de l’IRD au Campus franco-sénégalais (CFS) dont l’objectif vise la formation de 1000 étudiants dans 25 filières à dominante numérique, ingénierie, agriculture et santé, afin de répondre aux besoins des économies sénégalaise et africaine, et en favorisant la professionnalisation et l’employabilité des jeunes.
Il s’y ajoute l’intensification de la coopération sportive entre le Sénégal et la France dans la perspective des jeux olympiques (JO) de 2024 à Paris et des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2026 à Dakar. Sans compter la signature de l’accord bilatéral de coopération sportive et le financement de l’AFD de 15 à 20 M€ qui devrait permettre de compléter le plan de financement pour le déploiement d’infrastructures de proximité au bénéficie de la jeunesse. Ou encore la stratégie de souveraineté alimentaire du Sénégal qui bénéficie d’un soutien intégral de la France à travers trois interventions d’un montant global de 100 M€ sur les trois prochaines années (2023-2025).
DES RELATIONS EXEMPLAIRES DANS LE DOMAINE MILITAIRE
La réunion de suivi du 7 décembre a, par ailleurs, permis de révéler l’exemplarité des relations qu’entretiennent la France et le Sénégal dans le domaine militaire. Et là, les questions ont été principalement axées sur le renforcement des capacités sénégalaises, dans le cadre du « Plan Armées 2025 ». Mais aussi la modernisation des équipements dans les domaines terrestre, aérien et naval avec l’appui des pays partenaires tel que la France. Dans ce cadre, la tenue de la deuxième commission militaire mixte franco-sénégalaise (COMIXTE) permettra d’étudier les perspectives de coopération envisagées dans tous les domaines militaires pour 2023-2024. La résurgence des tensions et conflits d’ordre sécuritaire fonde davantage la nécessité pour la France et le Sénégal de renforcer leur coopération militaire. Cette coopération historique reste ainsi un levier essentiel dans la stratégie de Défense et de Sécurité des deux pays.


UNE SOLIDE COOPÉRATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE


Pour passer en revue les questions à forte incidence financière, impactant positivement le développement économique du Sénégal, une séance de travail élargie a été tenue, en présence de Monsieur Bruno Le Maire, Ministre français de l’Économie des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique, Monsieur Mamadou Moustapha BA, Ministre sénégalais des Finances et du Budget, du Ministre Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Monsieur Mansour FAYE et de son collègue de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Monsieur Doudou KA.
Le bilan fait état de projets et programmes mis en œuvre de manière satisfaisante. C’est le cas de l’emblématique projet Keur Momar SARR 3 (KMS3), du programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN), du PROMOGED, du Projet d’Appui à la Valorisation des Initiatives Entrepreneuriales des Femmes et des Jeunes (PAVIE/FJ), du Programme de Développement Économique local et de Transition Agro- Écologique (DELTA), de la dépollution de la Baie de Hann, du projet de renouvellement du collecteur de HANN, du Programme d’urgence d’assainissement urbain et d’aménagement intégrée de la voirie primaire et des réseaux divers du pôle de Diamniadio, du projet de construction de 18 ponts et autoponts, du projet de construction de l’Hôpital Le Dantec, du projet du TER, etc.
En termes de perspectives à court terme, l’accent a été mis sur des programme d’envergure à l’image du projet de résilience des écosystèmes du Ferlo (PREFERLO), du projet de construction de l’autoroute Dakar–Tivaouane–Saint Louis, entre autres chantiers titanesques.


QUELQUES ACTIONS MAJEURES

Neuf (09) conventions de « crédit export » pour un montant de 256,7 millions d’euros
Depuis 2017, le Sénégal a signé neuf (09) conventions de « crédit export » avec la Banque publique d’investissement française (BPI) pour un montant de 256,7 M€. Ces conventions ont eu pour objet notamment le TER, le supercalculateur, la fourniture de lampadaires solaires, le renforcement du réseau électrique, entre autres. Trois (03) nouveaux dossiers sont en cours d’instruction de financement pour un montant de 286 millions d’euros et trois (03) autres dossiers sont en cours de négociation commerciale, représentant un montant de 263 millions d’euros.
109 millions d’euros engagés par l’AFD depuis 2009 dans la Vallée
Depuis 2009, l’AFD a engagé 109 millions d’euros principalement en faveur de la mise en valeur de la Vallée du Fleuve Sénégal (VFS), les régions de St Louis, Matam et Podor. Il s’agit de l’extension du programme d’appui à l’agriculture familiale dans la région de Matam, de l’appui à la compétitivité des filières agropastorales (banane, lait, maïs, riz) et d’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le Tiers Sud du Sénégal (régions de Tambacounda, Kolda et Kédougou), entre autres. Par ailleurs, pour lever les contraintes liées la faible mécanisation et ai faible accès au financement pour l’investissement et l’équipement, l’AFD apporte son concours au Sénégal au travers le programme Agreenfi en faveur de la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS) sur la période 2016-2022 pour un financement de 15 millions d’euros.
1,5 million d’euros pour accompagner la fabrication des vaccins
L’AFD a mis à la disposition du Sénégal des subventions d’un montant de 1,5 million d’euros pour accompagner les besoins d’amorçage du projet avec d’autres bailleurs. Ce financement vise à contribuer au lancement rapide d’activités, d’achats et de construction pour la mise en place concrète des unités de productions, des premiers équipements, des études techniques, du renforcement des capacités, etc. En plus de ce montant, un financement spécifique de l’AFD de 300.000 euros a été mis en place pour appuyer des consultants sur la structuration technique du projet d’accompagnement de la Fondation Institut Pasteur de Dakar.
Le TER et le BRT au cœur des priorités
Il s’agit de deux projets d’envergure (le TER et le BRT) consignés dans le portefeuille de l’Agence Française de Développement (AFD). S’agissant du TER, un financement complémentaire de l’AFD à hauteur de 30 millions d’euros avait été octroyé en septembre 2020 et signé en février 2021, pour prendre en charge les coûts additionnels sur la phase 1 de certains marchés de travaux et d’assistance technique.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*