Vision d’élite/Destin des partis de Gouvernement…

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Dans cette vision d’élite, l’exposé des faits est un tout, une chronologie, un regard sur le passé, un compte rendu du présent. Des gouvernements qui ont vécu. Des Présidents qui ont défilé. Des permanences qui sont construites. Des espoirs qui se sont éteints. Des couleurs qui ont perdu de leur éclat.

À preuve, 23 ans après la perte du pouvoir, le PS n’est plus vert. Le parti tangue entre deux couleurs. La formation laissée par Abdou Diouf à feu Ousmane Tanor Dieng puis Aminata Mbengue Ndiaye ne pèse plus dans le débat. Elle s’est complètement muée en mouvement de soutien sur la voie de la “reconquête possible”.
Même les partis nés de ses flancs ont dû mal à se faire une place dans le jeu démocratique. Accroché aux wagons de la libération, Khalifa court dans tous les sens pour renaître de ses cendres alors qu’il n’a plus de rythme pour tenir le pari. Barthélemy est devenu maire de la capitale mais sait pertinemment qu’il lui est presque impossible de gravir d’autres échelons face à la poussée grandissante du pôle du rejet. Sur un autre terrain de jeu socialiste, celui-là propre à l’AFP, Niasse ne permet à personne de tirer profit de sa longue marche politique. Hier, Gackou l’a appris à ses dépens. Aujourd’hui, après sa non reconduction dans le gouvernement en septembre 2022, Alioune Sarr vit mal cette période de diète politique, sur les sentiers de 2024.
On le voit et le vit : “la civilisation AFP n’est vivante que dans le nioro du rip”.
En dehors de certains foyers du Saloum, la doxa lui accorde peu de crédit. Même Pape Sagna Mbaye, ancien édile de Pikine, aujourd’hui aux commandes de la pêche, mobilise très peu dans la banlieue.
Non seulement, le blanc progressiste n’avise plus. Mais aussi, le bateau s’est depuis longtemps ravisé et préfère le rivage marron à tout autre quai.
C’est le jeu du moment qui en est ainsi.
À preuve, 11 ans après la défaite de 2012, le PDS n’est plus le bleu d’avant 2000. Le parti de Wade palit année après année. L’approche inique d’un unique candidat a terriblement émondé ses bases locales même si, dans la représentation nationale, tout semble prouver le contraire. L’épi de maïs est devenu une douloureuse piqûre au fond des cellules malgré un képi bien vissé à la tète de la famille.
Aujourd’hui, la reconquête semble loin.

En politique, je ne cesse jamais de le dire, l’explication d’un fait ferme les portes du doute et ouvre les fenêtres de l’espoir à travers une posture nouvelle et une stature renouvelée.
Ici, dans la présente grille d’analyse, la posture nouvelle est ce qu’on pourrait appeler la reconversion et la consolidation des acquis.
On ne peut pas avoir trois partis, pendant longtemps, dominants sur un cycle et vouloir les décimer coûte que coûte, en raison des caricatures et autres faits d’armes des réparateurs de sens.

La suite, en entretien direct.
Les commentaires sont libres.

Rufisque le 23 février 2023

Par Issa Thioro Gueye

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