La Directrice de l’Organisation non gouvernementale (Ong) partners West Africa Sénégal, Pr Adjaratou Wara Aïdara s’alarme. « Au Sénégal, les violences conjugales sont passées de 40,6 à 52% en deux ans », s’inquiète-t-elle, reprise par L’As. Selon elle, après l’adoption de la loi criminalisant « le viol et la pédophilie, il est attendu de cette loi une réduction de ces types de violences. » « Malheureusement, les données montrent qu’il n’y a pas d’avancées majeures », se désole-t-elle, indiquant qu’« une hausse des violences faites aux femmes a été observée un peu partout au Sénégal et dans le monde. »
La preuve ! « Les chiffres de l’Association des juristes du Sénégal (AJS) montrent que ces formes de violences sont passées de 40,6 à 52% en deux ans, malgré toutes les dispositions prises », estime Pr Aïdara qui prenait part mercredi, à un atelier de partage des résultats de recherches sur les violences faites aux femmes et aux enfants.
Partners West Africa plaide pour une police centrée sur les personnes victimes de violences basées sur le genre dans la mesure où justifie sa patronne, « seule une personne sur dix (parmi ces victimes) va vers la police et les services sociaux. Ce qui représente moins de 15%. Ce sont plus de 60% de cas qu’on n’arrive pas à identifier à cause de la peur d’aller vers ces structures pour diverses raisons ».
Violences conjugales, la pandémie parallèle qui s’est développée pendant la crise du Covid-19.
Selon Onu femmes, depuis l’épidémie de Covid-19, la violence contre les femmes et les filles s’est intensifiée dans les pays du monde entier. Ainsi, les femmes et les filles victimes de violence domestique étaient de plus en plus isolées des personnes et des ressources qui peuvent les aider alors que les mesures de confinement contribuaient à limiter la propagation du virus.
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