Universités : le Saes demande au ministre Cheikh Oumar Ann de respecter ses engagements

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« Depuis la nomination de M. Cheikh Omar Anne à la tête du MESRI, le SAES a mis toute son énergie pour contribuer à la définition des priorités du secteur et anticiper la survenue des problèmes. Malgré l’engagement du Bureau national du SAES, force est de reconnaître que les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous. Nous avons constaté beaucoup d’engagements non respectés notamment sur les budgets et les textes de gouvernance des universités, mais aussi sur les infrastructures », ont soutenu Malick Fall, secrétaire général du SAES et ses camarades au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée ce jeudi à l’Ucad.

Les enseignants demandent au ministre de prendre les revendications au sérieux pour ne pas hypothéquer le système. Car, malgré la situation de crise sanitaire, le Saes a continué à jouer sa partition pour la “stabilité du secteur”. « Ce document très exhaustif, qui, université par université, a proposé des actions dans le court, moyen et long terme, a été remis en main propre à monsieur le ministre. À notre grande surprise, les services du ministère ont adopté, pour l’accompagnement de cette décision, un programme autre qui, pour nous, ne garantirait pas un résultat positif… Aucune université n’a reçu le budget correspondant aux 200 postes d’enseignants-chercheurs ouverts par le gouvernement », ont fustigé les syndicalistes.
 
« C’est le même constat dans toutes les universités où les enseignements de l’année universitaire 2019-2020 sont encore en cours en avril 2021. Comment comprendre qu’aucune mesure d’accompagnement en infrastructures et en budget ne soit prévue pour l’absorption des bacheliers de 2020 qui sont 72 295 contre 56 030 en 2019 ? », dit-il. Avant d’ajouter que « le pire est à venir avec l’organisation du BAC 2021 dans trois mois avec 157312 candidats, soit une augmentation de 2203 candidats par rapport à 2020 ». A les en croire, « depuis avril 2020, soit une année entière, aucun texte n’est pris. Pour ce qui est de la recherche, aucune avancée même si après avoir beaucoup insisté, il a fini par mettre en place une commission mixte MESRI-SAES pour travailler sur des textes. Après sept rencontres (plus de deux mois de travail), pas d’évaluation ni de restitution. Toujours dans sa stratégie de dilatoire ».

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