Les assises de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) ont pris fin vendredi. À l’issue de cette rencontre qui a réuni l’ensemble des acteurs de l’éducation, plusieurs recommandations ont été faites par les différentes parties allant dans le sens d’une réouverture. Le principal point de désaccord est l’installation d’une police d’État au sein de l’Université et du Campus social et l’interdiction des activités culturelles et religieuses.
« Il faut que la police soit sur le campus et là je penses qu’il y a pas de doutes. Les instances de délibération compétentes en particulier le conseil d’administration et le conseil académique avaient déjà délibéré sur la question et avait instruit le Recteur d’engager les démarches nécessaires avec le gouvernement pour une présence effective de la police sur le campus», a dit le recteur Pr Ahmadou Aly Mbaye.
Mais cette décision n’est pas du goût des étudiants qui ont participé aux assises. Ils ont opposé un niet catégorique. « Là les étudiants ne sont pas d’accord. Nous nous sommes dit que c’est une très mauvaise idée et ça créerait beaucoup plus de problèmes qu’elle en résout. Notre argumentaire a été de dire qu’à chaque fois que la police est venu à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ça s’est soldé par mort d’homme. Les exemples sont à foison. je vais vous citer l’exemple de l’étudiant Balla Gaye de Fallou Séne ect..», s’est opposé Abdou Lahat Ndiaye, président de l’Amicale des étudiants de la Fastef.
Hormis l’installation de la police d’État, la suspension jusqu’à nouvel ordre des activités des associations communautaires, ethniques, culturelles, politiques et des mouvements citoyens : profiter de cette période pour réviser le cadre réglementaire, a été retenue. En ce qui concerne, les activités religieuses, le groupe qui avait travaillé sur les propositions avait demandé de les encadrer. Mais au cours des débats, il a été proposé de les suspendre au même titre que les autres activités susmentionnées.
Toutes ces propositions seront soumises aux autorités compétentes avant d’établir le rapport final. Par ailleurs, le recteur a promis qu’il n y aura pas d’année blanche. « Qu’il vent, ou qu’il neige, il n’y aura pas d’année blanche», a-t-il jugé devant l’assistance.
Avec Pressafrik
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