Interpellé sur la fermeture de l’UCAD, lors de sa récente sortie, le ministre de l’Enseignement supérieur, Moussa Baldé, a révélé qu’en 2002, 27 % des étudiants ont abandonné leurs études pour des raisons liées à des conditions difficiles des cours en présentiel à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, rapportent nos confrères de Rfm.
À la suite de cette affirmation, le secrétaire général du SUDES de l’UCAD parle de manipulation. Le docteur Ndéné Mbodj dit douter de la fiabilité des chiffres avancés par le ministre.
Toutefois, il soutient que s’il y a abandon, c’est parce qu’il y a le fait que les offres de la formation n’attirent plus. « Je doute des raisons qui ont été avancées pour dire que x % des étudiants décrochent parce qu’ils trouvent rudes les conditions d’apprentissage en présentiel. C’est archifaux ! Il faut nous donner d’autres raisons plus convaincantes que celle-ci, parce que moi, je suis persuadé que s’il y a un décrochage massif, c’est parce que le ministère de l’Enseignement supérieur, y compris le programme pour l’enseignement supérieur, n’attire plus ou ne séduit plus. Si nous constatons aujourd’hui ce qui se passe dans ce pays, dans toutes les universités du monde, malgré les guerres et les conflits, les populations font tout pour que l’université ne soit pas fermée. Mais si l’on ferme les universités comme c’est le cas au Sénégal, les étudiants vont ailleurs. Ils ne vont pas croiser les bras. Mais dire que les étudiants décrochent parce que les cours en présentiel sont durs, c’est de la pure manipulation », rétorque le professeur sur Rfm.
Adama Sy
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