Le président du mouvement ‘’Demain c’est Maintenant’’, Mamadou Ibra Kane, n’a pas du tout aimé la dernière sortie d’Ousmane Sonko, s’attaquant à tout va, aux journalistes, aux magistrats…, lors d’une conférence publique animée au Grand théâtre.
Il estime qu’au lieu d’être dans une posture proactive en déclinant une vraie solution pour les jeunes, Ousmane Sonko est dans la réaction. Pour le journaliste et homme politique, il est temps de l’arrêter pour éviter des regrets.
«Arrêtons-le à temps ! Parce que sans solutions pour la jeunesse, le Premier ministre verse dans la menace contre les libertés, les médias et les magistrats. Arrêtons ce premier ministre avant qu’il ne soit trop tard. Qu’il se le tienne pour dit : le peuple sera toujours debout pour dire NON !», a écrit Mamoudou Ibra Kane.
Kane a fait savoir que le face à face avec les jeunes au Grand Théâtre s’est transformé en une pièce de théâtre indigeste.
«Sonko moy Diomaye ou Diomaye moy Sonko, la magie sur la jeunesse n’opère plus. Un vrai mélodrame qui paralyse déjà le Sénégal. Les jeunes sont sûrement déçus par la prestation», fustige le chef de fil de ‘’Demain c’est Maintenant’’.
Le Synpics recadre Ousmane Sonko
«Nous avons suivi comme tous les Sénégalais la conférence publique d’Ousmane Sonko au Grand Théâtre. Mais ce qui nous a le plus surpris, c’est qu’il semble pointer du doigt la presse sénégalaise, en tout cas les journalistes de manière générale. Il profère, malheureusement, des menaces à l’encontre des journalistes», fustige Maguette Ndong, chargé de communication du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics).
Pour M. Ndong, «les professionnels de l’information ont toujours été invités à faire leur travail tout en respectant les principes de ce métier. Et il n’appartient pas à Ousmane Sonko de menacer des journalistes qui font leur travail».
«Nous rappelons tout simplement à M. Sonko que les responsables de Pastef étaient avec nous quand ils étaient dans l’opposition. Quand on faisait des manifestations ou des sit-in pour défendre la liberté de la presse», fait-il savoir.
Birahim Seck montre la voie
«M. le PM Ousmane Sonko, votre rôle est d’apporter des solutions durables pour fortifier la presse et la consolider. Elle ne doit pas être, ni se sentir menacée. Vous n’êtes plus dans l’opposition, mais dans la position d´apporter des réponses rassurantes et démocratiques», a écrit Birahim Seck sur son compte X.
Thierno Bocoum le cartonne
«S’attaquer à une opposition qui a décidé de laisser le temps de l’observation est une belle preuve d’incapacité face aux nouvelles charges étatiques. L’ingénieuse prouesse a été de trouver le temps de faire de la politique politicienne après avoir demandé du temps pour faire des résultats», dit-il.
À défaut de projet et de visions, poursuit-il, les objectifs sont maintenant clairs. «Anticiper sur l’après Diomaye en muselant la presse non inféodée à sa doctrine, en intimidant certains peureux d’une opposition hésitante pour les dissuader dans l’exercice de leur droit et en accaparant un appareil politique à travers un discours populiste renouvelé. Faire croire que le nouveau pouvoir est menacé dans sa volonté de prétendues réformes systémiques pour divertir les sénégalais sur un combat contre le néant et ainsi échapper à la récurrence des demandes de respect des engagements et de satisfaction des besoins majeurs des populations», relève-t-il.
Pour Bocoum Ousmane Sonko a décidé de gouverner et de s’opposer en même temps. «Celui qui était prêt à déloger du palais de la république un président légalement élu pour prendre sa place fera tout pour remplacer son poulain. Son temps sera dédié à la politique politicienne. La correcte prise en charge des intérêts majeurs des populations attendra malheureusement. Qu’il sache que ceux qui ne sont pas dans le soutien aveugle, le fanatisme et la recherche de sinécures connaissent bien ce proverbe qui dit que ‘’bien dire fait rire, bien faire fait taire’’. Malheureusement, il ne cherchera pas à faire taire en bien faisant mais plutôt en usant de formes d’intimidation ridicules, obsolètes et inopérantes. Nous espérons que certaines ruptures annoncées et attendues survivront dans cette mare de populisme. Les sénégalais sont fatigués. Ils ne rempliront pas leur ventre par des paroles futiles et de l’arrogance», conclut-il.
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