Il était de tous les combats. Sidy Lamine Niasse prenait position sur tous les faits politiques, économiques et de société. S’il était là, aujourd’hui, le Président directeur du Groupe WalFadjri aurait pris position contre une éventuelle candidature de Macky Sall en 2024.
“Si Sidy était là”. C’est le nouveau mantra des Sénégalais. A chaque événement majeur, beaucoup de Sénégalais répètent cette formule. Tellement les Sénégalais étaient habitués à l’entendre prendre position sur les faits politiques, économiques et sociétales. Il ne manquait jamais de prendre position, même si celle-ci ramait à contre-courant de l’opinion dominante.
Il était de tous les combats, à tel point que les régimes successifs de Me Wade et de Macky Sall, le considéraient comme un opposant. S’il était là, il aurait pris position pour ou contre la grève des transporteurs qui a paralysé le pays durant trois jours.
Sidy a été le premier à alerter contre les «sorties de piste» du président de la République, Macky Sall, qui surfait à l’époque sur sa cote de popularité à la suite de son élection. Des prises de position qui lui avaient valu la prison, une pression fiscale maximale contre son groupe de presse, mais également, des coupures de fréquence. Une manière pour les pouvoirs en place à l’époque, de le contraindre à rentrer dans les rangs.
Mais cela ne faisait que renforcer sa détermination à dire tout haut ce qu’il pensait d’eux. D’ailleurs, il ne cessait de critiquer la répression de l’opposition. Prenant l’exemple d’une marche réprimée des opposants, le président directeur du Groupe WalFadjri accuse Macky Sall de faire du “Tek Khel”, du nom du nouveau téléfilm de Walf Tv.
«C’est ce que font les enfants ces temps-ci dans le théâtre ‘Tek khel’. Macky Sall n’a qu’à arrêter de faire du ‘Tek khel’. Ça ne passera pas. Sinon, il n’a qu’à demander ou suivre ce théâtre que les enfants font. Il saura que ça ne peut pas durer», disait-il, cité par Walfnet, lors de l’émission “Diiné Ak Diamono”, sur Walf Tv et Walf Fm.
On se souvient également de ses prises de position contre les dérives du régime libéral, notamment la volonté du président Abdoulaye Wade de briguer un troisième mandat et d’imposer son fils Karim Wade.
Sa détermination à empêcher Wade de briguer un troisième, va le pousser à occuper la Place de l’indépendance qu’il avait baptisé place Tahrir, en référence aux manifestants égyptiens contre l’ancien président Hosni Moubarack.
D’ailleurs, le mouvement du 23 juin, plus connu sous le nom du M23, qui a été déterminant dans la chute du régime libéral, a pris forme dans les locaux du groupe WalFadjri.
Aujourd’hui, s’il était là, il aurait dit à haute et intelligible voix à Macky Sall, qu’il n’a pas droit de se représenter à l’élection présidentielle de 2024.
Walgroupe
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