De ses cours d’épistémologie, je retiens cette rupture épistémologique entre les sciences théoriques et celles empiriques, les lois de l’évolution scientifique, la notion d’infiniment petit, d’infiniment grand, la vérité scientifique et, surtout, l’éminent cours de rupture scientifique, que tout esprit avide de la science doit aimer. Du Prof Sémou Pathé Guéye, j’ai retiens encore, la loi de la testabilité, de la falsifiabilité et de la réfutabilité. Ses enseignements sur Karl Popper, Alexandre Koyré, Thomas Kuhn, Gaston Bachelard, Abderrahmane ALakhdari, Kant, Descartes, n’ont jamais cessé d’aiguiser mon appétit de la science. Au-delà de la relation scientifique et intellectuelle entre l’enseignant et son étudiant, il fut pour moi un modèle.
Je pleure cet homme d’une grande humanité. La vie est éphémère, mais le souvenir d’un être cher reste. L’intelligence et l’élégance du Professeur Gueye, conquéraient toute personne qu’il croisait. Il était bienveillant et lumineux face à ses étudiants. Un homme de science plein d’humanité. Ses qualités intellectuelles et humaines étaient indéniables.
En somme, un universitaire remarquable et très cultivé. Un être qui savait apprécier la richesse de la différence de chacun. Il était incontestablement un enseignant modèle. Il était rigoureux sur le plan méthodologique, maîtrisant parfaitement, le sens des mots, le style et les idées philosophiques. Cette qualité il a su l’allier durant toute sa carrière avec une bonne moralité qui peut se résumer, entre autres, à l’honnêteté, le doigté, l’habileté et la modestie.
Peu Seu Teu (Pape Sadio Thiam), comme tu aimais m’appeler
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