Secteur télécoms : “Il n’y a jamais eu une étude sur la qualité de chaque opérateur” (Ndiaga Guèye)

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En déplacement hier à Tivaouane pour les besoins du gamou, le directeur général de l’Artp, a exprimé son insatisfaction par rapport à la qualité du réseau de téléphonie. Abdoul Ly a même déclaré que le réseau a été médiocre, voire exécrable lors du magal. Occasion pour lui de demander aux multinationales de télécommunications de faire plus d’efforts.

Président de l’Association des usagers du tic (Asutic), Ndiaga Guèye pense qu’il faut aller au-delà des constats empiriques. ‘’Depuis toujours, on s’est plaint de la qualité du réseau, mais il n’y a jamais eu une étude qui a été menée pour édifier les utilisateurs sénégalais sur la qualité de chaque opérateur’’, regrette-t-il.

L’Artp dispose certes d’un site web. Il y a également un observatoire de l’internet, mais, souligne-t-il, il n’y a pas suffisamment d’information sur la qualité. ‘’Sur le site de l’Artp, on n’y donne des informations que sur les tarifs et l’analyse des tarifs. Mais il n’y a aucune information, ni sur la couverture réseau de chaque opérateur, ni sur la qualité du débit de chaque opérateur. Donc il est évident qu’on manque d’information pertinente pour dire que le réseau est bon ou mauvais’’, renchérit-il.

Pour un réseau de 4G, par exemple, théoriquement, on doit avoir un débit de 100 mégabits par seconde, affirme Ndiaga Guèye. Pour ce dernier, il faudrait donc des mesures pour voir si ceux qui disent qu’ils ont la 4G arrivent à fournir 50 mégabits par seconde, ou bien 60 ou 80 mégabits par seconde.

‘’C’est sur la base de ces mesures de qualité qu’on pourra dire que le réseau est bon, conforme aux standards, ou il n’est pas bon. Pour un réseau 3G, on a un débit de 3 à 5 mégabits par second, avec H+, c’est un débit théorique de 40 à 50 mégabits par seconde’’.

Les sanctions n’étant pas prévues par le code des télécommunications, l’une des solutions préconisée par Ndiaga Guèye consiste à lier le respect des standards à l’octroi de ressources supplémentaires afin de contraindre les opérateurs à améliorer leur réseau.

‘’Pour donner un exemple, il y a la 5G qui se profile à l’horizon. L’Artp pouvait fixer 50 mégabits par seconde comme standard de qualité pour la 4G. Et que si un opérateur ne parvient pas à assurer 50 mégabits par seconde sur son réseau, il ne pourra pas avoir accès au réseau 5G’’, suggère-t-il.

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