Je suis volontairement pédant ces jours-ci car le Bunuk est à flot avec mes amis récolteurs si généreux avec moi. Ensuite je prends du plaisir pour moi même et pour ecrire. Je me précipite pour formuler ma pensée car le Procureur ne badine pas avec les secrets d’Etat. Et je n’ai pas envie de troquer ma paradisiaque Casamance aux rigueurs humiliantes de la Prison où Maison d’arrêt et de correction de Reubeuss ou de Fort B ou d’Oussouye.
Si nous sommes dans la profondeur historique qui évite les généralisations abusives, il n’ y a rien de nouveau à ce que tel ou tel autre leader n’en détienne. C’est même la norme. Dans l’histoire politique, des partis de gauche tels que le PAI, le PIT-Sénégal, la LD,. AJ.. ont toujours eu la culture de la double Infiltration au cœur de l’Etat et des partis politiques. Feu Amath Dansokho, Landing Savané, Bathily, Majmouth Diop…ont été des leaders extrêmement bien informés sur le fonctionnement de l’Etat et des partis. Mais ils avaient la notion du secret d’Etat. Ils les gardaient précieusement pour des réactions politiques.
Ils son très différents de leaders qui affirment sans sourciller qu’ils savent ce qui se passe sur la table de Macky lorsqu’il mange. Il faut être un pietre leader pour exposer ses sources de façon aussi vulgaire et non professionnelle. Personnellement , je détiens des secrets d’Etat sur la rébellion, nos Forces de Sécurité et de Défense (FSD) que je ne publierai jamais. Le secret d’Etat c’est comme si notre mère sort avec un homme alors qu’elle est dans les liens du mariage. Ou le père !!! En somme fornique. Personne n’aimerait que cette information circule dans l’espace public.
Pourtant l’État à travers ses services dédiés au renseignement sait ce que font dans leurs intimités les Khalifes généraux, les secrétaires généraux de partis, les leaders de la rébellion, les pérégrinations mondaines incluant les trio sexuels de Ndukur. Devrions nous en parler publiquement ? Dans un contexte de multi-médiatisation des outils et instruments de renseignement. Les analystes du ministère de l’intérieur peuvent se tromper d’interprétation, mais ils connaissent ce que font les leaders et personne lambda. Tous les pays fonctionnent comme cela et personne n’est au dessus des micros et caméras posés dans nos chambres ou dans nos téléphones. Ou sur une femme fatale commissaire de police qui joue sur ses rondeurs et son efficacité sexuelle pour te filmer ou extorquer du renseignement.
Notre pays est en danger sur la divulgation des secrets d’Etat. C’est aussi lié à un État politicien et inéquitable qui permet à des colonels des armées mécontents de fourguer des dossiers top secrets à des tiers. Pour devenir Général. Ou des hauts fonctionnaires qui diffusent ce type d’informations pour se venger contre un État qui combat la méritocratie. Nos secrets d’Etat sont dans la rue. C’est parcequ’il existe de moins en moins d’acteurs politiques pour les protéger contre les tentations politiciennes.
Mais de tout cela on oublie là où nous en sommes sur le curseur du Sénégal. Un système éducatif presque à terre, une formation idéologique et politique presque inexistante, des partis devenus des GIEs et qui ne remplissent plus leurs fonctions politiques. Dans ce contexte,.il n’est pas étonnant que nos réseaux sociaux sont infectés par des insulteurs qui ne savent pas écrire une phrase correcte ni en français ni dans nos langues nationales. C’est aussi la faute au système. Et nous n’avons à mon avis rien vu…On napprend.pas à un éléphant à voler.
Me reviennent les propositions transcendantales de Kant. Si cette opposition prend le pouvoir demain, accepterait-elle qu’on organise un concert de casseroles au moment où ce président délivre son message à la Nation ? Accepterait-elle que les secrets d’Etat soient mis aux mains de n’importe quel.bonhomme qui en use dans une perspective politicienne ? Assurément non. Mais enfin, tout ceci releve juste de la politique. Ou de la.”polotique” comme disait un éminent marabout du Sénégal. Revenons à Kant qui identifie 3 questions éthiques majeures. “1 – Penser par soi-même. 2 – Se penser (dans la communication avec les hommes) à la place de l’autre. 3 – Penser toujours en accord avec soi- même. ” Kant, Anthropologie d’un point de vue pragmatique, § 43.
Ndukur
Soyez le premier à commenter