«Scandale» du patrimoine immobilier du Sénégal à l’étranger (Par Félix Nzalé)

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Des « oublis » troublants
La gestion « peu orthodoxe » voire « scandaleuse » du patrimoine immobilier du Sénégal à l’étranger. C’est le nouveau sujet de rhétorique pour détracteurs en panne d’objectivité. Mis en cause dans cette affaire, Amadou Bâ, actuel ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. 

Pourtant, des noms devraient être cités qui ne le sont pas. Amadou Bâ est porté à la tête de la diplomatie sénégalaise il y a seulement 7 mois. Or, depuis, l’Etat n’a acheté, ni vendu, ni loué quoi que ce soit. Comment pourrait-il alors être impliqué dans cette histoire de location-vente d’un immeuble de trois niveaux situé Viale Certosa 187 à Milan (Italie), et qui serait, dit-on, l’arbre qui cacherait une forêt de pratiques douteuses et illégales antérieures à lui ?

Dans la plupart des articles de presse qui ont traité de cette affaire, abstraction a été faite de la temporalité. Nulle part les noms de certaines autorités, en l’occurrence du ou des ministres en poste au moment des faits, n’apparaissent. Des « oublis » troublants qui sont surtout, au cas où ils ne le sauraient pas, une insulte à la propre conscience des auteurs desdits articles. Il y a des propos qui ne tiennent même pas la logique d’une  réflexion élémentaire.

Le « scandale » est réel ? L’Inspection générale d’Etat nous le dira. En attendant, on devrait s’interdire les amalgames et les attaques à dessein. Même si c’est trop demander à certains confrères qui sont à fond dans une entreprise de déstabilisation des uns, et donc de soutien aveugle et délirant à d’autres. Le tout dans une perspective électorale… future. On ne fait pas du journalisme avec de la psychologie de bazar. 

En effet, et définitivement, tous ces écarts interpellent les journalistes. Ils interpellent fondamentalement leur éthique et leur rapport à la déontologie qui régit la profession. Toutes choses censées les amener à l’introspection et à la catharsis nécessaires à la réincorporation de leurs propres critères de légitimité. Parce qu’à ne jamais se remettre en question, on s’expose à être un danger pour soi et pour les autres. Oui, notre presse est devenue une arme contre ceux qu’elle est pourtant censée éclairer par des infos justes et crédibles. 

Structurer l’espace médiatique de manière à rendre le débat possible sur des problématiques essentielles, voilà ce que l’opinion attend des journalistes. Mais il semble que ces derniers soient atteints d’une surdité si profonde qu’ils n’entendent pas les cris d’agacement des Sénégalais qui, chaque jour, les questionnent sur leur responsabilité et les invitent, par voie de conséquence, à faire leur propre examen de conscience.

Par Félix NZALE

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