Lors de la cérémonie de lancement des opérations de vente des cartes, des militants et des nervis ont saccagé les locaux de la permanence Oumar Lamine Badji du Pds. « Le Témoin » quotidien vous révèle qu’un rapport épinglant Bara Gaye et ses partisans est déjà sur la table de Me Abdoulaye Wade, secrétaire général national du Pds. Une plainte n’est pas à écarter !
Vendredi dernier, 16 octobre 2020, les membres du Secrétariat national du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont organisé une cérémonie de lancement des opérations de vente des cartes de membres de leur formation politique. Un lancement qui devait notamment être marqué par l’installation officielle de la commission nationale de vente des cartes. La cérémonie avait pour cadre la permanence nationale Oumar Oumar Lamine Badji située sur la Vdn à Dakar. Le secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, soumis à un confinement strict depuis l’apparition de la pandémie de coronavirus, a été officiellement représenté par Doudou Wade, secrétaire général adjoint et doyen d’âge.
Hélas, au moment où les responsables libéraux s’apprêtaient à démarrer les travaux, une centaine de militants et de « mercenaires » munis d’armes blanches et de bombes neutralisantes ont surgi dans l’assistance pour tout casser, tout détruire. Pis, ils se sont violemment attaqués aux responsables et aux militants présents au point que certains ont failli y laisser leur vie.
Le coup de colère de Me Wade contre Bara Gaye !
A peine trois jours après ces faits graves, un rapport situant les responsabilités a été remis au président Abdoulaye Wade, secrétaire général national du Pds, pour qu’il en tire les conséquences.
Ayant pu survoler le rapport, « Le Témoin » quotidien est en mesure de révéler que le maire libéral de Yeumbeul Sud, Bara Gaye, a été épinglé comme étant l’instigateur des actes de vandalisme et de sabotage enregistrés vendredi dernier. Ce qui est regrettable dans cette affaire de délinquance et vandalisme politique, c’est le fait que l’élément déclencheur soit venu d’un niveau insoupçonné en l’occurrence Bara Gaye. Un jeune homme politique parti du néant avant que le tout- puissant ministre d’Etat d’alors, Karim Wade, le façonne de toutes pièces jusqu’à en faire son attaché de cabinet. Mieux, Me Abdoulaye Wade l’a récemment coopté parmi les onze secrétaires généraux adjoints du Pds, histoire de mieux lui baliser encore un chemin prometteur dans le parti.
Pire, depuis le départ du coordinateur Oumar Sarr, le maire Bara Gaye s’est mis dans les habits de N°2 du Pds jusqu’à squatter le bureau de Me Wade au niveau de la permanence pour y recevoir en audience. Ce alors que le Pape du Sopi ne cesse de persister et signer qu’il n’existe ni N°2, ni N°3 dans le Pds. Dans ces conditions, il est facile d’imaginer le degré élevé de colère et de déception de Me Abdoulaye Wade lorsqu’il a appris à travers le rapport qui lui a été soumis que Bara Gaye était le principal organisateur de la mise en sac de sa très chère permanence acquise au bout de 50 ans de lutte politique.
D’ailleurs, Bara Gaye n’est pas le seul puisque le rapport a aussi épinglé certains militants et responsables libéraux comme Gaindé Fatma Tall de l’Union des jeunes travaillistes et libérales (Ujtl), Khadija Ndiaye, Marie Aw, responsable du Pds à Keur-Massar, Galo Tall, Etienne Faye, Guidiouma Diakhaté, Marième Sylla, Saida Ndiaye, responsable Pds à Nimzat-Guédiawaye, Guidiouma Diakhaté et Bachir Diawara. Selon ce rapport plein de révélations — puisque les langues des vigiles, chauffeurs et sergents-recruteurs se sont déliées —, tous ces militants et responsables ont participé de près ou de loin aux actes de destruction ou de dégradation volontaire de la permanence Oumar Lamine Badji du Pds.
Toujours est-il que le secrétaire général national du Pds se réserve le droit de porter plainte pour tentative d’assassinat, violences et destruction de biens d’autrui. Une affaire qui nous rappelle celle de la Maison du Parti Socialiste (Ps) où le maire de la Médina Bamba Fall et ses nervis avaient été arrêtés et placés sous mandat de dépôt pour les délits et crimes de tentative d’assassinat, violences, destruction de biens appartenant à autrui, injures publiques et menace de mort. Cette fois-ci, c’est au tour du Pds de subir la furie dévastatrice d’un groupe d’individus qui sont tout sauf des militants.
Le Témoin
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