Royaume-Uni: Liz Truss s’excuse de ses «erreurs» mais ne compte pas démissionner

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La Première ministre britannique Liz Truss s’est dite « désolée » de ses « erreurs » et a assuré qu’elle voulait rester en poste dans « l’intérêt national », dans une interview à la BBC diffusée lundi soir.

Les excuses de Liz Truss suffiront-elles pour sauver un mandat bien mal entamé ? Ne pas changer de cap aurait été « irresponsable », juge-t-elle, mais la Première ministre britannique n’entend pas démissionner pour autant. C’est ce qu’elle a assuré lors d’une interview à la BBC, lundi 17 octobre dans la soirée, au cours de laquelle elle a répété qu’elle était « désolée » pour ses « erreurs ». « Je resterai à mon poste pour tenir mes engagements pour l’intérêt national », a déclaré la cheffe du gouvernement, estimant qu’elle mènerait son parti pour les prochaines élections prévues dans deux ans.

Je suis concentrée sur ma tâche au service des Britanniques. Je reconnais volontiers que nous avons fait des erreurs, je m’excuse pour ces erreurs, mais j’ai corrigé ces erreurs… J’ai désigné un nouveau Chancellier de l’Echiquier. Nous avons restauré la stabilité économique et la discipline fiscale. Et ce que je souhaite aujourd’hui, c’est continuer mon travail au service des Britanniques. Nous avons été élus sur le Manifeste des Conservateurs de 2019, je suis déterminé à tenir ce programme, à améliorer le niveau de vie, sécuriser les investissements partout dans le pays, pour construire des routes, développer les opportunités au sein de la nation. Voilà ce à quoi je pense, c’est ce sur quoi je me concentre à présent…

Pourtant, six semaines après son arrivée à Downing Street, les revers s’enchaînent pour la Première ministre. Et il ne reste plus grand-chose de son programme de campagne. À peine nommé dans l’urgence après la tempête sur les marchés déclenchée par le projet de son prédécesseur Kwasi Kwarteng, son nouveau ministre des Finances Jeremy Hunt, a annoncé lundi le renoncement à la quasi-totalité du plan fiscal présenté il y a trois semaines. Finies les baisses d’impôts massives et le soutien aux entreprises et aux ménages pour payer les facteurs énergétiques. Une claque, d’autant que le nouveau chancelier de l’Échiquier est même allé au-delà. Objectif : rassurer les marchés après des semaines de chaos qui ont menacé la stabilité financière du Royaume-Uni. 

« J’ai agi rapidement pour réparer ces erreurs »

Admettant que le début de son mandat n’avait « pas été parfait », Liz Truss a estimé avoir voulu aller « trop loin trop vite ». Mais, s’est-elle défendue, alors que les manœuvres se multiplient au sein même de son parti pour la pousser vers la sortie : « J’ai agi rapidement pour réparer ces erreurs ».

Toutefois, elle dit être toujours déterminée à stimuler la croissance économique du Royaume-Uni, même si elle a reconnu que cela prendrait désormais plus de temps pour y parvenir. Au cours de l’interview, elle a encore défendu l’idée d’une « économie à faible fiscalité et à forte croissance ». « Je reste attachée à cette vision, mais nous devrons la concrétiser d’une manière différente », a-t-elle concédé, indiquant que la préservation de la stabilité économique était désormais la « priorité ».

RFI

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