En conférence de presse ce jeudi, le Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire (Saemss) est revenu sur l’adoption des projets de loi modifiant le Code pénal et Code de procédure pénale qui “restreignent certaines libertés fondamentales, le gel du monitoring des accords du 30 avril 2018 par le gouvernement du Sénégal et la tenue des examens de fin d’année”.
«Nous considérons, quelles que soient les modifications à apporter, qu’elles ne sauraient altérer nos libertés syndicales. Il n’a rien changé par rapport à la lutte syndicale. Sur ce, nous n’accepterons pas que l’on nous impose aucune loi pour pouvoir manifester demain, lorsque nous le jugeons nécessaire », a soutenu Saourou Sène. «Si le gouvernement ne respecte pas les protocoles d’accord qui nous lient, nous serons dans les rues dès le mois d’octobre, à travers des manifestations. Ces décisions visant à modifier le Code pénal et le Code de procédure pénale n’empêcheront aucunement le Saemss d’exercer son droit constitutionnel. Cette loi ne saurait porter préjudice à la liberté syndicale. Dans la Constitution sénégalaise, le gouvernement n’a nullement la compétence de dissoudre une organisation syndicale, sous prétexte qu’elle a tenu une manifestation. Nous prônons une lutte pacifique basée sur le respect scrupuleux des engagements que le gouvernement prend à l’endroit des enseignants», a-t-il ajouté.
Le syndicaliste soutien, par ailleurs, que «la suppression de la départementalisation du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) et le retour à l’orthodoxie en l’alignant sur le baccalauréat, le paiement à temps des avances et des indemnités dues aux examinateurs, la sécurisation de tout le processus dans un contexte où on note de plus en plus des cas d’agressions à l’endroit du corps professoral».
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