Le comité scientifique d’Afrikajom Center condamne « toute prise et/ou conservation du pouvoir par des voies inconstitutionnelles notamment par la force, par la manipulation des textes constitutionnels ou par la fraude électorale », dans sa résolution sur le respect des règles de la démocratie, de l’État de droit, des droits humains et de la bonne gouvernance en Afrique, adoptée à l’issue de la rencontre préparatoire du colloque « Repenser l’Etat de Droit et les transitions démocratiques en Afrique de l’Ouest ».
Dans le document reçu par la rédaction d’Emedia, Alioune Tine et Cie appellent ainsi les forces armées, de défense et de sécurité à respecter l’ordre constitutionnel ainsi que les règles de dévolution du pouvoir. Par ailleurs, ils demandent « solennellement aux gouvernants et aux acteurs politiques de respecter les dispositions constitutionnelles et règlementaires, notamment en matière électorale. »
Les gouvernants et les acteurs politiques sont également invités « à s’engager avec sincérité et bonne foi dans l’organisation d’élections transparentes, libres et crédibles. »
En conclusion, le comité scientifique d’Afrikajom Center exprime « son soutien » à l’ensemble des peuples africains « dans le combat pour la démocratie, l’État de droit, les droits humains et le développement ».
La résolution est prise au moment où le président guinéen, Alpha Condé, est capturé par les putschistes conduits par le Lieutenant-Colonel Mamady Doumbouya, nouvel homme fort de Conakry depuis le 5 septembre dernier.
La CEDEAO a dépêché une mission sur place pour s’enquérir de son sort. « Nous avons vu le président ici au quartier général de la junte », a précisé Jean-Claude Kassi Brou, un des missionnaires, affirmant que « le président Alpha Condé va bien ».
Dans son communiqué rendu public mercredi dernier, l’organisation sous régionale exigeait la libération « immédiate » d’Alpha Condé.
Pour repenser l’état de droit et les transitions démocratiques en Afrique de l’Ouest, Afrikajom center a regroupé des intellectuels africains et d’ailleurs pour engager une « profonde » réflexion sur les orientations stratégiques de son colloque prévu dans quelques mois.
Afrikajom center est un think tank dont l’objectif est le renforcement de capacité des États, des Organisations de la société civile (OSC), des institutions nationales et régionales des droits de l’homme.
Fondateur du think-tank, Alioune Tine est également expert indépendant des Nations-Unies sur la situation des droits humains au Mali. Un pays qui a subi deux coups d’État en l’espace d’un an.
Proclamé président en juin dernier, le colonel Assimi Goïta doit conduire le processus de transition de 18 mois à son terme.
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