Le Rassemblement Ëlëg sibiir présidé par Sheikh Mamadou Dieng réuni, hier en bureau pour examiner la situation politique nationale marquée surtout par de vives tensions sociales et politiques, a dit qu’il ne voulait pas de la reprise du dialogue politique. .
« En ce qui concerne la reprise du Dialogue national annoncé, le Bureau du Rassemblement Ëlëg sibiir pense que c’est encore un moyen supplémentaire de ridiculiser l’opposition politique », souligne-t-il.
Cette formation politique soutient que tous les Commissaires du Dialogue national savent qu’aucun rapport des neufs commissions constituées n’a été rendu. Pourtant le Président Macky Sall en a déjà tiré “ses” conclusions pour justifier l’ouverture de son Gouvernement à des membres de l’opposition triés sur le volet, pour constituer ce qui est convenu d’appeler la coalition “MBourok soow”. Pour le Bureau du Rassemblement Ëlëg sibiir, aucun membre crédible de l’opposition ne doit se rendre à un Dialogue alibi dépouillé de toute crédibilité, précise le communiqué.
Après avoir salué la mémoire des victimes dont le nombre n’a jamais été égalé dans l’histoire des luttes politiques et syndicales au Sénégal, les membres du bureau ont demandé à ce que le Gouvernement prenne sans délais des mesures hardies visant à ramener la paix civile et à indemniser à de justes proportions les blessés et morts recensés, note ce Rassemblement. S’agissant des arrestations de militants de l’opposition, notamment ceux de Pastef les patriotes, le Rassemblement Ëlëg sibiir exige leur libération sans aucune condition.
Sur le sous-emploi des jeunes, détonateur essentiel des émeutes, les membres du Bureau demandent à l’Etat du Sénégal d’initier de véritables Etats généraux de l’emploi où toutes les compétences nationales seront impliquées. En effet, depuis le programme dit des « maitrisards de l’enseignement supérieur » jusqu’aux différentes politiques d’emploi des jeunes conduites sous le régime de Macky Sall, le Sénégal a mené différentes expériences qui n’ont pas encore réglé la problématique. Il est donc devenu nécessaire de faire un état des lieux des programmes appliqués et d’arrêter les improvisations et le pilotage à vue qui ont conduit le pays à la catastrophe.
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