Rejet partiel des listes pour les législatives de juillet. Aminata Tall affiche son désaccord avec le conseil constitutionnel. L’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) parle de « recul démocratique » de la démocratie.
« Je considère que la démocratie est totalement menacée aujourd’hui. On n’a pas intérêt à déstabiliser cette démocratie parce que nous l’avons acquise de haute lutte pour la restauration de l’Etat de droit, le respect des institutions. L’Etat de droit, c’est autoriser les marches, avoir l’obligation de les encadrer pour qu’il n’y ait pas de grabuge. Mais, on ne peut pas se dire on l’autorise aujourd’hui, on l’interdit demain », soutient-elle, notant qu’elle ne se reconnaît pas dans ce qui est en train de se faire.
Aminata Tall note aussi une fragilisation des institutions et la manière dont on a validé et rejeté certaines listes. « Aller quand même jusqu’à vouloir instaurer un vote sur la base d’une liste électorale de titulaires simple ou sur la base d’une liste électorale suppléants seule. Cela me semble très grossier. Il faut qu’on revoit toutes ces lois pour revenir à la lettre. Le rejet de la liste titulaire de Yaw, c’est un recul de la démocratie. Et, personne ne doit l’accepter. Nous devons tous mener le combat pour consolider notre démocratie… », a-t-il souligné.
Aminata Tall demande au président de « régler » le laxisme dans l’administration sénégalaise et appelle à une unité à la base pour que Diourbel puisse en tirer profit. Elle était à la rencontre de sa base politique affective.
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