Adama Faye, visiblement en colère contre les autorités qui ont rejeté “injustement” ses listes en direction des élections locales et territoriales du 23 janvier 2022, annonce une plainte contre l’autorité territoriale. Il n’entend pas baisser les bras.
«Vous les préfets et sous-préfets qui faites semblant d’être atteints de la maladie du daltonisme, sachez qu’au-delà des recours en annulation de vos décisions honteuses, qui seront défendus par notre pool d’avocats, des poursuites judiciaires seront engagées pour faute grave. Et ce même au-delà du mandat de vos donneurs d’ordre”, a-t-il dit.
Dans sa lettre, Adama Faye n’épargne pas son beau-frère, le président Macky Sall, dans sa lettre, «Si Monsieur le Président vous parvenez à vos fins en bloquant nos listes de la coalition Defar Sa Gokh, alors demandez aux régisseurs de vos prisons partout au Sénégal d’aménager des cellules et de prévoir notre séjour carcéral car cette bataille sera épique, fatale et sans concession aucune», tonne-t-il.
L’intégralité de la lettre de Adama Faye
«Monsieur le Président, prenez vos couleurs Marron Beige, qui sûrement doivent vous rappeler le fameux pain-chocolat de votre enfance et de grâce laissez-moi avec mes couleurs rouge-bordeaux et jaune du soleil qui brille au zénith pour éclairer nos pas et notre démarche afin de ne pas commettre les erreurs que vous faites et continuez de faire», indique-t-il à l’endroit du président de la République. Et d’ajouter, toujours à l’endroit de Macky Sall : «Monsieur le Président, prenez votre ‘’tête de cheval’’ qui vacille et est souvent, pour ne pas dire trop souvent, dans les vapes et laissez-moi avec mon mulet ailé et sur pied, solide tel Albourakh, qui inexorablement nous permettra d’atteindre nos objectifs inclusifs et fixes pour ce pays, notre pays, et ce à une vitesse exponentielle.
Le savoir est une acceptation de la volonté divine. Il faut donc avoir le courage et tourner la page et regarder l’avenir sous un autre prisme.
Je ne peux comprendre, après que Dieu vous ait hissé au sommet, que vous vouliez descendre aussi bas en vous immisçant dans des histoires de collectivités locales. Surtout que celles-ci ne peuvent en aucune manière influencer le déroulement de votre programme», note-t-il encore, rappelant à son interlocuteur qu’en 2012, il n’avait qu’une seule mairie dans son escarcelle et pourtant, cela ne l’a pas empêché d’accéder à la magistrature suprême.
De quoi aujourd’hui avez-vous peur Monsieur le Président de la République ? Vous savez très pertinemment que l’objectif que nous nous sommes fixé sera atteint ! Vous avez peur au point d’ordonner à votre ministre de l’Intérieur d’ordonner à ses préfets et sous-préfets de procéder à des notifications de rejet de nos dossiers de candidature de notre coalition Defar Sa Gokh, sous le fallacieux prétexte de ressemblance avec les couleurs et sigles de votre parti. Ce qui au passage n’est pas, et ne peut être un motif de rejet (conférez-vous à l’article 285/287 du code électoral sénégalais).
Adama Faye annonce des poursuites contre les préfets et sous-préfets impliqués pour «faute grave»
Comment peut-on ordonner à une autorité administrative de violer la loi qu’elle est censée défendre et connaitre, au point de lui faire raser les murs devant le regard honteux de ses collègues.
Décidément très remonté par le sort qui lui a été réservé par les autorités, Adama Faye annonce des poursuites contre les préfets et sous-préfets impliqués pour «faute grave». «Vous les préfets et sous-préfets qui faites semblant d’être atteints de la maladie du daltonisme, sachez qu’au-delà des recours en annulation de vos décisions honteuses, qui seront défendus par notre pool d’avocats, des poursuites judiciaires seront engagées pour faute grave. Et ce même au-delà du mandat de vos donneurs d’ordre.
Si Monsieur le Président vous parvenez à vos fins en bloquant nos listes de la coalition Defar Sa Gokh, alors demandez aux régisseurs de vos prisons partout au Sénégal d’aménager des cellules et de prévoir notre séjour carcéral car cette bataille sera épique, fatale et sans concession aucune ».
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