Réduction du train de vie de l’Etat : Une dynamique de rationalisation continue !

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Sous le régime de Macky Sall, les radicaux de tout bord, activistes, politiques ou ‘’société civile’’ ont avancé la revendication de suppression des institutions comme le Haut Conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique, social et environnemental, à l’effet de faire des économies. Mais ces forces radicales refusent systématiquement de voir les politiques développées dans ce domaine par le régime en place.

Pourtant, depuis son accession à la magistrature suprême, le Président de la République a initié des politiques de réduction des charges de l’Etat, et cela dès le premier Conseil des ministres de sa prise du pouvoir, le 12 avril 2012. La rationalisation des dépenses courantes de l’Etat entre 2012 et 2018, selon Yaxam Mbaye, actuel Directeur Général du « Le Soleil », dans son Blog du 15 avril 2018, avait produit une économie d’un montant de 133,051 milliards de Fcfa.

Dans un premier temps, les mesures édictées par le Président Macky Sall mettaient l’accent sur l’éradication de tout ce qui était irrégularité. Ainsi, étaient mises en œuvre les instructions relatives à la restitution des véhicules détenus de manière irrégulière, après un recensement exhaustif du parc automobile de l’État, la résiliation des contrats pour les locaux conventionnés par l’État et occupés irrégulièrement, la restitution des immeubles de l’État cédés dans des conditions irrégulières ou de non-transparence, la résiliation de toutes les lignes téléphoniques utilisées par des non ayants droit, la suppression de 358 polices d’abonnements irréguliers pour le téléphone fixe Sonatel de l’État, etc.

A cela s’ajoutent la suppression des voyages en première classe en avion pour toutes les autorités publiques, la limitation stricte des missions à l’extérieur, la rationalisation de la gestion des lignes téléphoniques dans l’Administration, avec la mise en place de restrictions pour les bénéficiaires et la définition de plafonds pour les abonnements, la rationalisation des contrats spéciaux et la mise en œuvre d’opérations de contrôle des effectifs des personnels de l’Administration publique, etc. (Conseil des ministres du 12 avril 2012). De même, il y eut suppression d’institutions de la République (Sénat et Vice-présidence), d’agences et de structures étatiques – quarante-huit – suite à une étude de l’Inspection générale d’État (Ige), mais aussi à la fermeture d’ambassade et de consulats.

Poursuivant dans cette dynamique de réduction des dépenses publiques, le Président Macky Sall a agi sur certains secteurs comme la cessation de la location de bâtiments pour loger des fonctionnaires pour 07 milliards de FCfa économisés (Senewebnews-Seneweb.com | 10 juillet, 2014), la baisse de 2,262 milliards de FCfa dans les achats de véhicules, mobiliers, matériels de bureau et informatique, la baisse de la facture du téléphone mobile grâce à un plafonnement du téléphone portable des ministres et des directeurs généraux d’établissements publics. Ceci, compte non tenu des économies réalisées grâce à la réduction des dotations consacrées aux fêtes et cérémonies, conférences, congrès et séminaires ainsi qu’aux lignes « habillement et accessoires » et à la suppression du quota sécuritaire dans l’éducation.

En 2019, le Président de la République est allé plus loin pour le téléphone mobile, et par le décret n°2019-1310 fixant une allocation forfaitaire pour charges de téléphone mobile à certains agents de l’Etat, a permis la diminution de la facture téléphonique de l’Etat qui passe de 22 milliards de Fcfa en 2019 à 3,5 milliards de Fcfa en 2020, soit une économie annuelle de 18,5 milliards de Fcfa » (conseil des ministres du 17 mars 2021).

Cette économie sur la gestion du téléphone représente à elle seule plus que les deux budgets réunis des institutions du Hcct et du Cese que ciblent avec colère à tout bout de champ nos activistes populistes et notre opposition radicale pour demander leur suppression.

C’est en 2020 que le Président Macky Sall franchira un nouveau palier, en décidant, par décret n°2020-474 du 19 février 2020 de la suspension de toute commande ou acquisition de véhicules administratifs. Avec le décret 2021-03 du 06 janvier 2021, il est prévu une compensation sous forme d’indemnités kilométriques pour les ayants-droit et dont « l’impact budgétaire sera de 4,4 milliards de Fcfa, soit une économie annuelle de 22,7 milliards de Fcfa. » (Le Soleil du 18 mars 2021).

Là encore, l’économie sur la gestion des véhicules représente à elle seule plus que les deux budgets réunis des institutions du Hcct et du Cese ciblées par nos activistes populistes et notre opposition radicale pour demander leur suppression.

Au total donc, il se dégage une économie annuelle globale d’environ 41,2 milliards FCFA (soit 22,7 milliards FCFA sur la gestion des véhicules et 18, 5 milliards FCFA sur le téléphone). Ces ressources vont améliorer les capacités d’investissement de l’Etat et seront ainsi affectées au programme d’urgence de formation, de financement, d’emploi et d’insertion socio-économique des jeunes, conformément à la décision du Président de la République, de procéder à la réorientation des allocations budgétaires de 2021.

Et, en vérité, si nos activistes sont mus par le seul souci d’économie budgétaire pour alimenter d’autres domaines tels que la santé, l’éducation et l’emploi des jeunes, ils devraient en toute honnêteté reconnaître qu’il y a une volonté concrète du régime de BBY de gérer autrement les deniers publics, en rationalisant les dépenses de l’Etat. Ces opérations valent 2,5 fois plus la suppression des institutions incriminées.

C’est là encore une gestion sobre et vertueuse des deniers publics que nos opposants aveuglés par le subjectivisme ne veulent pas voir. Or, c’est justement une telle politique qui permet des conquêtes dans la dynamique de la souveraineté budgétaire pour accroitre la part des investissements structurant du pays dans les différents domaines économiques. Pour preuve, c’est dans ce cadre que la « réduction du ‘’gap d’investissement’’ sur fonds public, (…) est passé du ratio ressources internes/ressources externes dans le financement du budget d’investissement de 28 %/ 72 % en 2011 à 58 % / 42 % en 2016 et 64 % / 36 % en 2017. La répartition des Ressources de l’Etat dans la période 2019-2021 prévoit 70% en ressources internes, et 30% en ressources externes » (Cf. Ibrahima Sène ‘’Le Peuple sénégalais face au défi de recouvrement de sa souveraineté !’’ 22 avril 2021).

El Hadji Momar SAMBE

SG RTA-S

elmomarsamb@yahoo.fr

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