Double buteur contre le Bayern Munich (2-1), mercredi, lors de la demi-finale retour de la Ligue des Champions, Joselu a permis au Real Madrid de se qualifier pour la 18e finale de son histoire. Une soirée de rêve pour celui qui n’a jamais caché son amour pour la Maison Blanche.
Il y a des soirées qui restent gravées dans les mémoires. Au Real Madrid, elles sont de plus en plus nombreuses. Maître incontesté de la Ligue des Champions, le club espagnol s’est qualifié pour la 18e finale de son histoire en arrivant à bout du Bayern Munich (2-2, 2-1), mercredi, lors de la demi-finale retour. Alors que d’immenses joueurs comme Cristiano Ronaldo, Sergio Ramos ou encore Karim Benzema ont fait basculer la Maison Blanche dans la folie ces dernières années, un footballeur bien plus modeste s’est chargé de porter les Merengue sur son dos : Joselu.
L’apothéose pour Joselu Un buteur qui a roulé sa bosse entre l’Espagne, l’Allemagne et l’Angleterre avant d’avoir l’opportunité de porter les couleurs de son club de coeur, douze années après son départ pour Hoffenheim. Un retour aux sources avec une mission loin d’être la plus évidente : soulager les titulaires dans le secteur offensif suite au départ du Ballon d’Or 2022 pour l’Arabie saoudite. Après un démarrage surprenant avec 5 buts inscrits lors des 9 premières journées de Liga, l’avant-centre prêté par l’Espanyol est doucement mais sûrement rentré dans le rang. Il a eu un sursaut d’orgueil en inscrivant 3 nouveaux buts à l’hiver face à Naples (4-2) et l’Union Berlin (3-2) durant la phase de poules en C1, mais rien de bien transcendant pour en faire un joueur majeur de l’effectif. Jusqu’à ce mercredi 8 mai 2024.
Alors qu’il rongeait son frein sur le banc, le joueur formé au Celta Vigo a été lancé à la 81e minute à la place de Federico Valverde par Carlo Ancelotti contre le champion d’Allemagne déchu. Un choix fort mais payant pour le coach italien puisque son vétéran de 34 ans a surgi à deux reprises pour punir l’infranchissable Manuel Neuer. Un doublé venu de nulle part pour un joueur destiné à jouer les seconds rôles. Mais avec ce maillot et le poids qu’il représente, même un joueur d’apparence moyen peut ponctuellement se transformer en goleador capable de faire vaciller un des plus grands gardiens de tous les temps. Deux buts en trois minutes (88e, 90+1e) pour faire basculer le Santiago Bernabéu dans l’hystérie et écrire la plus belle ligne de sa carrière de footballeur, celle dont tout le monde se souviendra.
Un fan absolu du Real
Le plus beau dans cette histoire ? C’est que le destin a souri au natif de Stuttgart. En effet, le buteur ibérique était au Stade de France, en mai 2022, pour assister au dernier sacre merengue en LdC contre Liverpool (1-0). Alors qu’il évoluait encore à Alavés, le numéro 14 du Real a pris un cliché au pied de l’Arc de Triomphe avec la tunique madrilène quelques heures avant la rencontre face aux Reds. Plus impressionnant encore, les internautes ont déterré un tweet remontant au 23 août 2012. «Quelqu’un peut-il me donner un bon lien pour voir le Real ?», peut-on lire. Parti à Hoffenheim après son court passage au Real, Joselu souhaitait alors visionner la manche aller de la Supercoupe d’Espagne perdue face au FC Barcelone (2-3). Douze ans plus tard, c’est sur le terrain qu’il a fait basculer le destin de son équipe de coeur. «Au final, on rêve toujours d’être dans l’instant présent. Même mes rêves ne sont pas aussi beaux qu’aujourd’hui», a lancé le héros du soir, ému, en zone mixte. «Sur le deuxième but, je savais qu’il ne le refuserait pas, que nous allions défendre avec tout ce que nous avions. Le coach nous a dit avant le match que ces rencontres se gagnent avec le coeur», a rajouté l’international espagnol, qui expliquait il y a tout juste un mois être «physiquement dans l’un des meilleurs moments de ma carrière». Avec ce doublé venu de nulle part, Joselu a très certainement convaincu ses dirigeants de lever l’option d’achat d’1,5 million d’euros apposée dans son contrat. Une bouchée de pain comparée aux émotions qu’il a pu transmettre à des millions d’amoureux du Real. Maintenant, il faudra terminer le travail à Londres contre le Borussia Dortmund, le 1er juin, pour boucler la boucle.
Maxifoot
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