RDC: un pro-Kabila élu au Sénat, son second battu

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La famille politique de l’ex-président congolais Joseph Kabila a connu quelques déboires samedi lors de l’élection à la présidence du Sénat: la victoire de son candidat a été moins large que prévu et son binôme pour la vice-présidence a été battu.

Le candidat de M. Kabila, l’ancien ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba, n’a obtenu que 65 voix contre 43 pour son adversaire, le dissident Modeste Bahati Lukwebo, lors d’un vote à bulletin secret.

M. Thambwe Mwamba était présenté par le Front commun pour le Congo (FCC), la coalition politique de M. Kabila, ultra-majoritaire au Sénat avec 90 sièges sur 108 selon le résultat des élections en mars.

Le FCC était affaibli par la candidature de M. Bahati Lukwebo, dont le propre parti, l’AFDC-A, revendique 13 sièges.

Certains sénateurs pro-Kabila ont donc voté pour M. Bahati, radié du FCC pour avoir maintenu sa candidature.

Pire encore pour le candidat pro-Kabila à la première vice-présidence, l’ex-ministre de l’Intérieur Evariste Boshab: il a été platement battu par l’ancien Premier ministre Samy Badibanga (60 voix contre 34).

Un deuxième membre du “ticket” de M. Thambwe Mwamba a été battu. Au total sept postes étaient en jeu pour le bureau du Sénat.

“Nous allons essayer de savoir pour quelle raison nous n’avons pas fait le plein”, a déclaré le nouveau président du Sénat à deux médias dont l’AFP.

“La campagne a été violente”, a ajouté M. Thambwe Mwamba, 76 ans, qui a commencé sa carrière politique sous Mobutu (1965-1997).

Le nouveau président du Sénat est un ancien membre de la rébellion du RCD dans les guerres du Congo (1997-2003). En septembre dernier, il a été entendu en Belgique par un juge dans l’affaire d’un avion abattu par le RCD en 1998.

“Il n’y a pas d’autres éléments nouveaux en ce qui me concerne. Je ne sais pas si les poursuites sont arrêtées ou pas”, a-t-il dit au sujet de ce dossier.

Nouveau vice-président du Sénat, Samy Badibanga a été brièvement Premier ministre sous Joseph Kabila (2016-2017), après avoir été membre du parti d’opposition UDPS de l’actuel président Félix Tshisekedi. Il a été candidat à l’élection présidentielle du 30 décembre.

Il a battu M. Boshab, l’une des 14 personnalités congolaises toujours sous sanction de l’Union européenne (UE) pour entrave au processus électoral dans les dernières années du régime Kabila (2016-2018).

AFP

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