Après le Procureur de la République et le Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD), à travers ses démembrements, c’était au tour, avant-hier, du chef de l’Etat, de conforter Cheikh Oumar Anne par rapport au rapport de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), quand il dirigeait la boîte précitée.
Interrogé sur cette affaire, lors de sa conférence de presse, le président de la République a disculpé son actuel ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. “En matière de bonne gouvernance, beaucoup d’efforts ont été faits. On a mis en place l’OFNAC qui jouit d’une liberté totale dans son travail, sans aucune influence du pouvoir exécutif. On ne doit pas mêler les corps de contrôle à la politique. Ceux qui sont dans ces corps ont été bien formés et ne sont pas des politiciens. L’opposition doit éviter de politiser le travail des corps de contrôle”, a indiqué Macky Sall. Et d’ajouter clairement: “L’OFNAC s’occupe de la corruption. Vous avez parlé du cas de Cheikh Oumar Anne, quand il était à la direction du COUD. Pour vous démontrer que l’OFNAC est indépendante, c’est à travers la presse que j’ai appris cette affaire. C’est au Procureur qu’on a transmis le rapport. C’est dire que les corps de contrôle marchent en toute indépendance”.
A l’en croire, “ce n’est pas parce que l’OFNAC a cité quelqu’un que ce dernier est coupable”. “Ça ne marche pas comme ça. Deuxièmement, il y a ce qu’on appelle le principe contradictoire qui consiste à recueillir la version de l’accusé. Celui qui est incriminé doit pouvoir répondre point par point. Mais, vous ne pouvez pas vous levez un jour pour dire que tel a fait des malversations ou a donné des subventions. Ce n’est pas ça le rôle de l’OFNAC. On dit que quand je suis parti à l’Université, le Directeur du COUD a dépensé 80 millions. Ce n’est pas l’affaire de l’OFNAC, mais celle du Conseil d’administration du COUD. Il ne faut pas mélanger les choses. Et en plus, le Procureur s’est déjà clairement exprimé sur cette question. On ne peut pas dire qu’on protège ceux qui sont avec le pouvoir”, a-t-il asséné.
“Actuellement, il y a des rapports d’audits. Tous les jours, on amène des gens à la Cour des comptes pour qu’ils paient, parce qu’on leur fait des redressements. Mais on en parle pas”, a conclu Macky Sall sur ce chapitre.
Jotalixibar
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