Quelle lecture du Projet de Réforme du Code pénal et du Code des procédures pénales ?

Partager l'article

Le Projet de Réforme du Code pénal et du Code des Procédures pénales que le Gouvernement vient de soumettre à l’Assemblée nationale, a provoqué une levée de boucliers de l’opposition radicale au Sénégal, avec à sa tête le Président de Pastef, Ousmane Sonko.
En Conférence de presse expresse, il soutient que ce Projet vise à restreindre davantage le Droit des Sénégalais à manifester sur la place publique, pour imposer au peuple, après le renforcement en équipement et en personnel, des Forces de Défense et de Sécurité, sa volonté de briguer un troisième mandat, avec le concours de « Nervis » !
Cependant, non seulement il fait l’amalgame entre le Droit de manifester pacifiquement sur la voie publique qui reste légal, et sa propre volonté de faire de l’insurrection et des actes de vandalisme un « Droit démocratique » alors qu’ils sont pourtant encore considérés comme des délits de Droit commun.
En effet, toute la plaidoirie des avocats de la défense des prévenus lors des manifestations violentes et destructrices du 3 au 8 mars 2021, repose sur leurs tentatives de faire passer cette insurrection et les actes de vandalisme qui l’ont accompagnée, comme un « Droit inhérent » à l’exercice des Droits et Libertés démocratiques, pour les dépénaliser ainsi.
Ce sont ces tentatives que vient de ruiner le Projet de Réforme du Code Pénal et du Code des Procédures pénales, qui les transforme de « Délit de Droit de Droit Commun », en « Crime », en les qualifiant « d’actes terroristes » !
Ce projet de réforme ne peut donc être compris qu’en relation avec les manifestations du 3 au 8 mars, consécutives à l’appel à la « Révolution » du Président de Pastef, accusé de « viol », qui est devenu un « crime », pour se soustraire de la Justice, en provoquant ainsi des destructions massives de biens publics et privés, d’attaques de Commissariats, de Postes de Gendarmeries, et de Tribunaux, qui sont tous considérés comme des « actes de vandalisme et de terrorisme » dans toutes les Républiques démocratiques du monde.
C’est ce vide juridique dans l’arsenal judiciaire du Sénégal, que veut combler le Projet de Réforme qui est soumis, aujourd’hui, à l’Assemblée nationale
C’est la seule réponse appropriée au fascisme rampant qui est apparu au Sénégal à travers les manifestations du 3 au 8 mars 2021, et qui se nourrit encore de discours mensongers et d’appels à la violence du M2D à la tête duquel se trouve le Président de Pastef, Ousmane Sonko, au prétexte de lutter contre le projet qu’il attribue au Président Macky Sall, de « briguer un 3ème mandat » !
Il faudrait leur rappeler, que le peuple Sénégalais a su lutter efficacement et pacifiquement contre la volonté du Président Wade de briguer un 3ème mandat, sans recourir à l’insurrection et /ou à des actes de vandalisme, malgré la répression féroce que celui-ci lui avait opposée.
Ainsi, la croisade que mène le M2D, avec le Président de Pastef à sa tête, contre le Projet de Réforme de criminalisation de ces actes terroristes, ne vise qu’à les dépénaliser par leurs avocats, lors du procès attendu des prévenus des manifestations du 3 au 8 mars 2021, pour en faire une jurisprudence au Sénégal, afin de faire le lit au fascisme rampant l
Tous les Républicains, démocrates et antifascistes du Sénégal, au pouvoir, dans l’opposition et dans la société civile, sont interpellés pour défendre ce Projet de Réforme du Code Pénal et du Code des Procédures pénales, pour la sauvegarde de la nature républicaine, démocratique et laïque de notre Etat, qui est le garent de la stabilité et de la paix civile du pays, et de la convivialité du peuple Sénégalais.
Cependant, cette défense nécessite aussi, le renforcement des capacités des Magistrats en matière de traitement diligent des dossiers judiciaires, pour éviter que cet assainissement nécessaire de la vie publique, ne se transforme en son contraire, par l’encombrement des Tribunaux et le surpeuplement des prisons par des détentions provisoires de longue durée, afin qu’elles ne deviennent des « Centres de radicalisation des détenus ».
A cet effet, le recours massif aux bracelets électroniques ferait du « contrôle judiciaire » la norme, et la « détention », l’exception, pour renforcer l’Etat de Droit en construction au Sénégal.
Tous, ensemble, levons nous pour la criminalisation
des appels à la violence, à l’insurrection et aux actes de vandalisme !
Fait à Dakar le 25 mars 2021
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*