Tabaski Ngom file droit vers l’inculpation pour blanchiment de capitaux, escroquerie sur des fonds publics. C’est du moins ce que rapporte dans sa parution du jour le journal L’Observateur en soutenant que l’inspectrice du Trésor, n’est pas encore au bout de ses peines. Puisque sa garde à vue prolongée pour le week-end, elle sera présentée en début de semaine prochaine au parquet du Pool judiciaire financier (Pjf).
Accusé par son ancienne collaboratrice, Tabaski Ngom, Mor Guèye, propriétaire des entreprises Sen Setal et Web Sen, a été arrêté mardi dernier par la Brigade de recherches de Saly Portudal, fait savoir le journal, ajoutant que lors de son audition, ce dernier a déclaré que «Tabaski Ngom, loin d’être la victime qu’elle prétend, lui aurait remis des chèques pour qu’il les dépose, non pas dans les comptes de la Crse [Commission de régulation du secteur de l’Énergie], mais bien dans ceux de ses propres entreprises, Sen Setal et Web Sen.»
se voulant plus précis, note le journal, Mor Guèye affirme que le montant total des chèques s’élevait à 681 millions FCfa. Et Tabaski Ngom lui aurait signifié qu’une partie de la somme [243 millions] est destinée au député-maire, Moustapha Diop, pour le financement de sa campagne électorale lors des Législatives de 2024».
Le Procureur financier, El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, a déjà ordonné que toutes les personnes liées au dossier soient entendues. «Sauf que contrairement à Tabaski Ngom et Mor Guèye, le député-maire de Louga, Moustapha Diop, est couvert par son immunité parlementaire», relève L’Observateur.
Tabaski Ngom a fait des aveux circonstanciés, lors de son audition. Elle aurait dit aux enquêteurs que lorsqu’elle était à la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), elle traitait avec l’ancien ministre Moustapha Diop. Selon seneweb qui a rapporté ces propos, elle finançait les activités de ce dernier à qui elle accordait des prêts. Moustapha Diop lui faisait croire qu’il avait gagné des marchés. C’est dans ces circonstances qu’elle lui prêtait de l’argent qu’elle puisait dans la caisse de la CRSE. Et à la fin de chaque projet, Moustapha Diop remboursait.
Elle soutient qu’ils ont débuté avec un prêt de 50 000 000 F CFA. Par la suite, dit-elle, elle s’est retrouvée dans sa gestion avec un gap de 700 000 000 F CFA. Et lorsqu’elle a été affectée, explique Mme Ngom, elle a dit à Moustapha Diop de rembourser les montants avant sa passation de service. Mais ce dernier n’a pas respecté ses engagements.
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