Sur la situation d’état d’urgence, les députés sont convoqués en séance plénière ce lundi. En désaccord total, Me Abdoulaye Tine menace de saisir les juridictions ,si jamais le pouvoir de décréter l’état d’urgence sans passer par l’assemblée nationale, est donnée au chef de l’Etat. Car, pour le leader du Parti Union sociale et libérale (USL), c’est une démarche anti constitutionnelle.
« Le président de la République, pour justifier aujourd’hui, sa réforme nous dit que l’état d’urgence est quelque chose de lourd. Et il veut créer un régime beaucoup plus souple ; sauf que même pour ce qu’on considère comme étant des plus lourds l’article 69 de la constitution dit qu’il ne peut pas dépasser un délai de 12 jours. Dans le projet, sur la base d’une simple loi, désormais, le président pourra décréter l’état d’urgence pour une période qui va dépasser plus de 12 jours, à savoir 30 jours qu’il pourra renouveler sans contrôle du parlement. Cela dénote d’une volonté d’accaparement du pouvoir et surtout d’une volonté de supprimer le débat parlementaire et aussi le contrôle démocratique. Pour toutes ces raisons je suis foncièrement contre ce projet de loi qui a été adopté en commission technique et va passer normalement.
Quoi qu’il en soit si la majorité persiste dans sa volonté de faire un forcing pour donner les pouvoirs à Macky Sall de restreindre nos libertés sans contrôle nous n’aurons d’autre possibilité que d’attaquer cette loi. Si la loi passe nous allons l’attaquer devant le conseil constitutionnel… », a souligné l’avocat politicien, Me Abdoulaye Tine.
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