Monsieur le ministre de l’Agriculture de la Sierra Leone
Monsieur le Directeur des Opération de la Banque Islamique de Développement,
Monsieur le Coordonnateur du Hub de Dakar et Représentant Résident du PNUD au Sénégal,
Distingués invités,
- Je vous souhaite la bienvenue au Sénégal, pays de la Teranga. Un honneur pour nous de vous accueillir au nom du Gouvernement du Senegal ET AU NOM DE Monsieur Samba NDIOBENE KA MAERSA. Une mention particulière pour son homologue de la Sierra Leone qui a fait le déplacement de Dakar ;
- Notre présence ici, dans cet atelier, se justifie par l’importance de la problématique de la sécurité alimentaire, qui comme vous le savez est fortement dominé par le riz tant au Sénégal que dans les 3 autres pays concernés par ce projet. Le Sénégal est l’un des grands pays consommateur de Riz en Afrique et même au monde.
- Nous sommes fiers d’avoir donné au patrimoine culturel de l’humanité à travers l’UNESCO un met à base de riz, le Ceebu jen depuis 2021. Ce repas prisé est un vrai régal pour plusieurs, ne vous en privez pas d’en prendre tant que vous êtes là
- Cependant l’approvisionnement de ce produit, en dépit des efforts fournis, reste dominé par le riz importé qui inonde le marché faute des capacités concurrentielles des producteurs locaux mais également du faible financement de la chaine des valeurs.
- Notre gouvernement déploie des efforts énormes pour relever ces défis à travers le programme national d’autosuffisance en riz(PNAR). Toutefois, les différentes crises notées ces dernières années à travers le monde, notamment la COVID 19 ainsi que la guerre en Ukraine, ont poussé le Sénégal à s’orienter résolument vers une politique plus hardie de souveraineté alimentaire. C’est dans ce sens qu’une Stratégie nationale de Souveraineté alimentaire (SAS) consensuelle, pragmatique et durable a été élaborée sous la Coordination de Monsieur le Premier Ministre. Cette option appelle la définition d’une politique alimentaire qui vise à intensifier les chaînes de valeur des productions végétales, animales et halieutiques prioritaires pour assurer localement la disponibilité et l’accessibilité des populations sénégalaises à une alimentation suffisante et de qualité.
La vision de cette SAS est de promouvoir un secteur primaire, moteur de la relance économique et sociale durable, afin d’atteindre notre souveraineté alimentaire à l’horizon 2028.
Les principales orientations de la SAS vont s’articuler essentiellement autour de l’augmentation durable de la disponibilité d’aliments en quantité et en qualité suffisantes et la promotion de l’accessibilité physique et économique d’une alimentation diversifiée et nutritive aux populations ;
La démarche utilisée consiste à accélérer la réduction des importations et assurer une autosuffisance sur les principaux produits alimentaires dont le riz.
Pour y arriver et atteindre notre souveraineté alimentaire, les principaux leviers visés se présentent comme suit :
- La maitrise totale de l’eau avec de nouveaux aménagements (160 000 ha) répartis comme suit :
- 60 000 ha de nouvelles créations dans la Vallée du Fleuve Sénégal ;
- 70 000 ha de nouvelles créations dans le plateau avec le concours du PREFERLO ;
- 25 000 ha réhabilités dans la Vallée du Fleuve Sénégal ;
- 5 000 ha réhabilités dans l’Anambé ;
- L’aménagement de 100 000 ha dans les vallées et bas-fonds pour la riziculture pluviale ;
- La mécanisation plus soutenue des exploitations agricoles et une disponibilité en semences certifiées ;
- La valorisation des races locales bien adaptées, le renforcement de la santé animale et de l’alimentation et le développement des infrastructures ;
- La restauration des ressources halieutiques et des habitats et l’exploitation rationnelle des ressources halieutiques ;
Au terme du plan quinquennal (2024- 2028 avec un financement de 5 000 milliards FRS CFA) le Sénégal devrait atteindre les résultats suivants :
Une autosuffisance pour les principaux produits importés : Riz : couverture totale à partir de 2028 (4 154 968 T de paddy, soit 105% des besoins) ; Maïs : couverture totale à partir de 2025 (1 512 092 T en 2028, soit 122% des besoins) ; Oignon, pomme de terre, carotte : effectivité de la couverture totale à partir de 2025 ; Blé : couverture à 42% (400 000 T en 2028) entre autres ;
Revenant au projet qui nous réunit aujourd’hui ;
- Nous saluons la particularité de ce projet qui cible l’entreprenariat de la femme sur cette chaine de valeur dont le rôle n’est pas suffisamment valorisé et dont les capacités font défaut.
- Nous nous engageons à l’accompagner afin de nous assurer qu’elles deviendront de plus en plus compétitives et participeront à l’accroissement de l’offre tel que le préconise le Gouvernement du Sénégal. Baisser le volume des importations et devenir autosuffisant et exportateur est une ambition que nous caressons et qui est réalisable.
- Nous remercions la BID, le PNUD qui apportent leur contribution à ces objectifs du Gouvernement. Nous invitons également d’autres partenaires à se joindre à ces efforts louables et très appréciés
- Encore une fois, nous vous souhaitons encore la bienvenue à et des fructueux échanges.
Je vous remercie
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