Dans un entretien avec l’hebdomadaire Jeune Afrique, le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération donne une idée de la vision du chef de l’Etat pour les années à venir.
Le Sénégal de l’après-Macky ne va pas beaucoup changer d’options, si l’on en croit le ministre de l’Economie Doudou Ka. Dans une déclaration faite à l’hebdomadaire Jeune Afrique de cette semaine, il a indiqué que les objectifs du Sénégal sont multiples pour l’année qui commence. Il a toutefois mis l’accent sur ceux qu’il juge «essentiels» : «Au premier rang, nous visons à stimuler une croissance économique soutenue, génératrice d’emplois de qualité, en renforçant l’engagement du secteur privé. Cette démarche est cruciale pour relever le défi de la souveraineté économique. Parallèlement, nous accordons une importance capitale à l’intégration professionnelle des jeunes et à la lutte contre la hausse du coût de la vie, des priorités centrales pour le gouvernement.
Un autre point crucial est la finalisation des projets-clés initiés par le chef de l’Etat, ainsi que la mise en œuvre du troisième Plan d’actions prioritaires (Pap3), qui coïncide avec une étape majeure : l’entrée du Sénégal dans une ère nouvelle avec l’exploitation de ses ressources pétrolières et gazières.» Le ministre de l’Economie souligne que «ce tournant stratégique marque notre progression vers un développement hors de la catégorie des Pays les moins avancés (Pma)».
Une déclaration courageuse si l’on voit que personne dans ce régime ne songe plus, publiquement du moins, à s’offusquer que, malgré toutes les prouesses dont le gouvernement se gargarise, le Sénégal est encore et toujours membre du cercle infamant des Pays les moins avancés. Doudou Ka, qui souligne chez nos confrères que l’année qui vient «sera une période charnière», du fait de l’élection présidentielle de février, et du début de l’exploitation des ressources gazières et pétrolières, estime que sans doute l’apport de ces nouvelles ressources va accélérer notre sortie de ce fameux cercle. En souhaitant, pour lui, que le changement à la tête de l’Etat ne soit pas d’une radicalité telle qu’elle bouleverse toute la politique sociale et économique du pays.
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