En conférence de presse ce matin, la mission électorale de l’Union européenne a tiré un bilan positif de la dernière élection présidentielle au Sénégal.
“Le scrutin a été bien organisé et s’est déroulé dans le calme. Les électeurs ont pu effectuer leur choix librement entre les 19 candidats dans une ambiance paisible et ordonnée”, a déclaré Malin Björk, cheffe des observateurs de l’UE déployés pour le vote.
Elle a rappelé lors d’une conférence de presse à Dakar que l’élection avait donné lieu à une “crise majeure”. Mais elle a affirmé que le Sénégal l’avait surmontée grâce à “l’attachement des Sénégalais à l’État de droit et à la résilience des institutions”.
Selon elle, les audits passés ont montré que 50% des jeunes de 18 à 30 ans et environ 25 % de la population adulte n’étaient pas inscrits sur les listes électorales. Cette tendance, dit-elle est confirmée en 2024.
La mission préconise pour y remédier que les détenteurs de la carte d’identité nationale soient inscrits automatiquement au fichier électoral.
Avec seulement une candidate sur 19 concurrents, “l’élection présidentielle demeure un plafond de verre”, dit la mission. Malgré l’existence d’une loi sur la parité, les femmes sont sous-représentées dans les organes dirigeants, observe le rapport.
L’Union européenne a recommandé par ailleurs au Sénégal d’agir pour une participation plus forte des jeunes et des femmes aux élections, en présentant un rapport d’observation de la présidentielle du 24 mars, tenue dans des circonstances exceptionnelles.
L’UE suggère aussi une application systématique de la parité dans les exécutifs locaux pour faire éclore, d’après elle, davantage de vocations présidentielles.
Son rapport demande de se pencher sur le système des parrainages nécessaires pour être candidat, qui a suscité de vives controverses.
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