Présidentielle 2024 : Tamba Danfakha, candidat déclaré sur les raisons de son ralliement à Karim Wade

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Je voudrais, d’emblée, vous dire toute ma reconnaissance pour le difficile métier que vous exercez dans ce monde complexe, contradictoire et interdépendant qui est le nôtre, selon les mots de feu Semou Pathé Gueye, qui fut, de son vivant, un des plus brillants philosophes et, de surcroit, un homme politique de notre cher pays.

Je m’adresse à vous en ma double qualité de militant de la lutte contre le chômage au Sénégal, depuis plus de 26 ans, et de candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

Après le retrait de mes fiches de parrainage, j’avais fait une déclaration sur le projet que je porte, à savoir éradiquer le chômage au Sénégal en cinq ans.

L’actualité, faite de pirogues de la mort ou de chemins dangereux vers les pays du nord, rend, hélas, la réalisation de ce projet non seulement prioritaire mais incontournable pour le prochain Président de la République.

Le Président sortant a lancé, depuis son arrivée au pouvoir en 2012, plusieurs initiatives en faveur de l’emploi, à travers la création ou le renforcement de nombreux dispositifs d’appuis et l’injection de plusieurs centaines de milliards de francs CFA dans de nombreux projets.

Hélas, la totalité de toutes ces initiatives ont connu un échec retentissant.

La situation actuelle de l’emploi, dans notre pays, est, donc, catastrophique.

Car, non seulement, le gouvernement ne dit jamais la vérité, ni sur les montants décaissés, comme dans le programme Kheyu Ndawyi, ni sur les résultats obtenus, mais, l’information sur le marché de l’emploi est, toujours, rare ou tronquée :

impossible de dire qui recrute, qui travaille et qui ne travaille pas ou quels sont les résultats obtenus par les différents dispositifs publics d’appuis à l’emploi.

Certes, au second trimestre de cette année, le taux de chômage a reculé de 3,1%, passant de 21,7% à  la même période en 2022 à 18, 6%, mais, la situation de l’emploi s’est terriblement détériorée entre 2012 et maintenant.

En effet, au départ du Président Abdoulaye Wade, le taux de chômage était de 10,2% des personnes actives.

Selon l’Ansd, 94,2% des emplois sont précaires et 54% des travailleurs ne gagnent pas 50 000 F CFA par mois.

Donc, en réalité, le chômage touche plus de 54% des personnes actives si on considère que gagner moins du salaire minimum n’est que du chômage déguisé.

Or, le chômage n’est pas seulement responsable de la pauvreté dans notre pays, voire de l’extrême pauvreté, le chômage est, aussi, la cause principale de la perte de confiance en soi et du désespoir qui pousse à tous les excès.

Pour sortir nos populations de l’enfer du chômage, il faut réunir trois conditions : 

  1. la paix pour mettre les sénégalais au travail, 
  2. une masse monétaire suffisante pour financer des projets valorisants 
  3. un état de droit pour garantir la libre entreprise.

Ces conditions sont nécessaires et suffisantes pour favoriser la création d’entreprises compétitives, créatrices de richesses et d’emplois décents.

Nourris par plus de 26 ans de présence aux cotés des chercheurs d’emplois, des entrepreneurs et des artisans de notre pays, j’ai acquis la conviction que l’action citoyenne, même désintéressée, ne saurait venir à bout du chômage endémique et de la précarité du travail.

C’est pour cette raison que j’avais pris la ferme résolution de me lancer dans la prochaine campagne présidentielle avec comme projet, celui d’éradiquer le chômage au Sénégal en cinq ans. 

Après avoir retiré mes fiches de parrainage, j’avais, en 4 semaines, pu, avec l’appui de 9200 volontaires, 920 collecteurs et 92 superviseurs répartis dans les 14 régions du Sénégal et dans la diaspora, collecter 92 000 signatures de parrains et marraines de ma candidature.

J’avais, également, mobilisé, il y a une dizaine de jours, la caution de 30 millions de francs CFA.

Il ne me restait, plus que de procéder aux formalités de dépôts de ma candidature.

Mais, j’ai décidé, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, en accord avec les membres de la Coalition Priorité Emploi, qui m’ont investi, de renoncer à ma candidature et de rallier le candidat Karim Wade, à qui, dorénavant, nous décidons de confier notre projet d’éradiquer le chômage endémique et les emplois précaires dans notre pays ou, dans tous les cas, de mettre notre pays sur ce chemin.

Il est évident que ce ralliement se traduira par un engagement total de notre coalition pour faciliter la victoire du candidat Karim Wade, victoire qui est devenue une demande sociale, mieux un cri du cœur d’un peuple, abandonné par un pouvoir qui a perdu tout sens des priorités pour faire de sa gouvernance, une gouvernance de réduction de l’opposition à sa plus simple expression.

En décidant de renoncer à notre candidature et de rallier celle de Monsieur Karim Wade, nous avons voulu choisir un leader qui comprend les défis économiques auxquels notre pays est confronté et qui s’engage résolument à créer des opportunités d’emploi pour tous.

Monsieur Karim Wade, pour avoir travaillé, depuis sa sortie d’Université, dans le financement de l’exploitation des ressources naturelles et, durant ses années passées dans le gouvernement du Sénégal et au Qatar, dans la conduite de projets complexes liés aux infrastructures, nous a semblé avoir le meilleur profil pour diriger un pays qui se prépare à entrer dans le cercle restreint enviable, mais dangereux des pays producteurs de gaz et de pétrole.

Karim Wade a le réseau relationnel et l’expérience qu’il faut pour mobiliser les financements importants dont notre pays a besoin, assez rapidement, pour faire face aux défis d’une politique d’éradication du chômage dans notre pays.

Avec Monsieur Karim Wade, nous avons un leader doté d’une expertise éprouvée dans la gestion économique et capable d’introduire des réformes audacieuses pour dynamiser notre marché du travail.

Il convient également d’évoquer la volonté, affirmée par Monsieur Karim Wade de travailler en collaboration avec les acteurs sociaux-économiques afin d’adopter une approche inclusive dans la promotion de l’emploi et, selon les mots d’un de ses experts, réaliser le plein emploi des facteurs de production.

Et, enfin, avec Monsieur Karim Wade, comme Président de la République du Sénégal, nous pouvons construire ensemble un avenir où chaque citoyen aura accès à des opportunités professionnelles significatives, s’il accepte de travailler et de bien travailler, dans le domaine qui le passionne et pour lequel il serait prêt à acquérir des compétences qui lui permettront de rivaliser avec les meilleurs de ses pairs dans le monde entier.

La Coalition Priorité Emploi ne vient pas rejoindre le candidat Karim Wade, comme si nous venions trouver un messie, même, s’il a les traits de caractère du héros camusien, qui est celui d’un travailleur acharné, sérieux, organisé et intègre.

Nous venons pour mouiller nos habits de travail et rester au soleil, avec Karim Wade, pour servir notre pays, au mieux de nos talents et de nos compétences, nous venons prendre des responsabilités, notre fardeau national et non des avantages, ni maintenant, ni après la victoire.

Car, pour nous, comme pour Karim Wade, il faut accepter de faire des sacrifices pour le Sénégal, il faut ramener la paix pour réunir et mettre les sénégalais au travail, faire du travail le seul moyen de s’enrichir socialement, financièrement et matériellement.

Oui, la coalition Priorité Emploi est, désormais, avec Karim Wade pour gagner le 25 février 2024 et, selon ses propres mots, transformer notre cher Sénégal en un pays enviable qui contribuera, ainsi, à la civilisation du donner et du recevoir, pensée par le poète Président Léopold Sedar Senghor et qui devient, aujourd’hui, réalité. Je vous remercie de votre attention

Tamba Danfakha Candidat rallié au candidat Karim Meissa Wade

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