“Avec humilité et une grande ouverture je vous dis Oui. Oui, chers compatriotes. Parce que nous partageons la conviction que notre pays, le Sénégal est à un tournant décisif de son avenir dans un contexte national de tension politique réelle, aggravée par une crise multiforme induite par les effets de la géopolitique mondiale, avec ses conséquences politique, économique, sécuritaire, sanitaire et alimentaire”, a-t-il dit.
La convention qui a porté sa candidature s’est déroulée au CICES, à Dakar.
Il ajoute que face à ce contexte nouveau, notre pays a besoin, tout en consolidant ses acquis, de mettre en place de nouveaux instruments et de nouvelles stratégies pour les juguler, en puisant les avantages des nombreux atouts que nous offrent nos terroirs.
Ainsi, des réformes essentielles sont nécessaires pour changer de paradigme. Mais ces réformes ne seront efficaces que si elles sont adossées à nos valeurs cardinales africaines et sénégalaises d’honnêteté, de loyauté, mais surtout de respect et de solidarité. Le respect de l’humain sera au cœur de nos priorités.
“Nous les ferons ensemble dans la concertation, l’écoute bienveillante pour laisser à nos enfants et petits-enfants un Sénégal où il sera possible de vivre en paix, de travailler et de réussir sans avoir besoin de tenter l’aventure du « Barsa ou Barsakh »”.
“La morale et la fibre patriotique vis-à-vis d’un pays qui nous a tout donné nous l’impose. Nous nous y attellerons avec l’aide de Dieu et de nos compatriotes comme par le passé, en donnant le meilleur de nous-même à notre pays, qui nous a tout donné.
Nous devons nous réconcilier autour de l’essentiel, en pensant aux couches vulnérables et aux plus fragiles d’entre nous, et en consolidant les ponts de la solidarité, de la générosité et de la tolérance qu’ont bâti nos anciens et nos illustres guides religieux musulmans, chrétiens et coutumiers qui nous servent de référence et de boussole”, fait-il savoir.
A l’en croire, cette posture principielle est la trame de notre vécu de tous les jours. Elle est adossée à des valeurs de base de notre société, de probité et de loyauté, mais aussi de Ngor, de Jom, de Teggin et de Kersa, en ces temps d’incertitudes et de repères brouillés où la violence verbale et parfois même physique tend à être banalisée au sein des familles et dans l’espace public.
C’est cette posture articulée à notre profond enracinement dans la société sénégalaise en majorité jeune et vivant en milieu rural et opérant dans le secteur informel, qui fonde notre attachement à la Social-démocratie, et qui justifie notre ouverture aux forces sociales et en particulier à celles de la gauche démocratique et aux valeurs que nous partageons.
C’est pourquoi, le cadre des Assises nationales qui a été un moment fort de consensus national, nous servira de socle pour initier des réformes institutionnelles en profondeur, afin d’arriver à un équilibre tant souhaité des trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, et ainsi, positionner notre pays dans le cercle restreint des démocraties majeures où seuls 2 mandats seront possibles pour le Président de la République.
“Ainsi, je proposerai à notre peuple, une incompatibilité entre les fonctions de Président de la République, Chef de l’exécutif qui détermine la politique de la Nation, et le statut de Chef de parti ou de coalition de partis politiques. Notre conviction est que l’Etat doit être au- dessus des organisations partisanes pour des raisons que nous connaissons tous”.
Dans la même foulée, relève-t-il, je proposerai à notre peuple que le Président de la République, Chef de l’exécutif ne préside plus le Conseil supérieur de la Magistrature pour renforcer l’indépendance de notre justice.
Toujours au titre de réforme, “je proposerai à notre peuple la Création d’une Cour Constitutionnelle, dont le Président sera élu par ses pairs, à la place de l’actuel Conseil constitutionnel”, soutient-il.
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