Préservons le Sénégal de la tyrannie de la médiocrité (Par Banda Diop)

Partager l'article

Au delà du symbolisme, le discours de fin d’année du PR de la République est un moment d’une grande solennité institutionnelle.

Chez nos frères et sœurs catholiques, la fin d’année est un moment de recueillement.

Le Titre III de la constitution du Sénégal intitulé : Du Président de la République, énumère entres autres que; «le Président de la République peut adresser des messages à la Nation» art. 48 de la constitution du Sénégal.

Depuis les émérites Présidents Léopold Sedar Senghor, ensuite Abdou DIOUF et enfin Abdoulaye Wade, cet exercice constitutionnel a été exécuté dans le calme.

C’est un moment approprié de diagnostic des différentes étapes de l’année budgétaire et des projections à venir.

Aussi, est-il nécessaire de dire que les adresses à la Nation sont des moments de communion entre le peuple et le Président, détenteur de la légitimité.

Par simple parallélisme de formes, il ne me plairait, dans les années à venir, de rendre une incivilité pareille au titulaire de cette irresponsabilité institutionnelle, cela par respect à la République qui doit être debout, qui doit être fort, qui doit subsister !

L’autre disait, en ce sens, que les hommes meurent mais que les institutions demeurent.

Évidemment, le Sénégal est un modèle de libertés encadrées par les lois et règlements du pays.

Cette liberté s’exerce par les diversités et divergences d’opinion, l’expression libre parlementaire à l’occasion des sessions, dans les associations publiques, privées, dans toutes les assemblées.

Cependant, la liberté ne saurait être confondue à la violence aussi bien active que passive.

Revenant sur cette problématique, monseigneur Benjamin N’diaye a bien fait de soulever le thème de la violence dans son adresse de Noël 2022 :

« Il est nécessaire que nos pensées, notre langue, nos paroles servent plutôt à bénir qu’à détruire, à réconcilier qu’à diviser, à dire la vérité qu’à profiter des mensonges. C’est ainsi que nous éviterons les différentes menaces d’incendie qui nous guettent…» a t’il tonné.

Pour nos parents catholiques, la fin d’année est sacrée !!!

C’est une répétition de dire, en conséquence, que la fin d’année grégorienne est rythmée de piété dans sa dernière semaine coïncidant du 24 décembre (annonçant Noël) au 1er janvier de la nouvelle année annonçant le jour de l’An.

C’est aussi valable chez les musulmans à l’occasion de leur fin d’année Tamkharite.

Il est écrit, par ailleurs, quelque part que :

l’année liturgique 2022-2023 est une année A. En conséquence, ce sera l’Évangile de Matthieu, 28 chapitres, qui sera lu en prépondérance au cours de cette année…

Il découle de ce qui précède que le Sénégal, du moins que les citoyens sénégalais, ont le droit de passer de bonnes fêtes d’année dans la piété et surtout dans la non-violence.

C’est quoi la violence ?

La violence est définie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme étant « l’utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à l’encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d’entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès » 

Inciter les populations à la violence dans les périodes d’adresse à la nation par l’Autorité investie ou inciter à perturber le recueillement à Dieu des fidèles est vraiment absurde et montre une inculture politique.

Au delà, il montre un caractère anti-républicain. D’ailleurs, le caractère anti-républicain de certains membres de l’opposition, une frange de l’opposition pas du tout adulte dans les comportements, est visible depuis longtemps.

Au demeurant et sur un autre registre, nos concitoyennes et concitoyens, parfois traînant des pathologies médicales chroniques liées à l’âge ou simplement malades, peuvent être affectés par ces tapages stridents, déchirants et bruyants ; propres à des rites méconnus de nos pratiques culturelles, cultuelles…

Par suite, brailler des inepties sur le Sénégal, ne pourrait être une voie pour une prospérité politique. On vient de boucler une session budgétaire participative à l’Assemblée Nationale où certains «députés» d’une certaine opposition par manque de rigueur intellectuelle ont versé dans la violence (agression d’une parlementaire dans l’exercice de ses fonctions).

Sur le rapport de la cour des comptes (fonds spéciaux covid 19), des injonctions ont été données par l’autorité suprême. Ce qui doit être fait le sera.

L’incivilité ou l’incitation à la violence peut avoir des répercussions graves sur nos voisins ou voisines mal en point.

Cela prospérera point et pourrait créer un chaos indescriptible.

Il est aussi d’une gravité extrême cette violence passive qu’on exerce sur des citoyens qui veulent communiquer avec le Gardien de la Constitution et vivre leur foi, ne saurait être justifiée par une quelconque raison.

En ce sens, Mr Pierre Dieng (catholique) a bien raison de dire ceci :

«Le 31 décembre est avant tout une date du calendrier grégorien, donc une fête 🥳 chrétienne tout comme le Nouvel An, même s’il sert de calendrier républicain et laïc. »

Il continue :

« c’est donc un manque de respect et de considération notoires à l’encontre de la communauté chrétienne du Sénégal que de tympaniser avec les nuisances et autres pollutions sonores et gênes et inconvénients non accommodants.

j’ose espérer et croire que les prétendues vertus que se drapent la coalition de l’opposition Yewi Askan-Wi à savoir OBJECTIVITÉ, IMPARTIALITÉ et HONNÊTETÉ INTELLECTUELLE ne la feront pas reculer et dévier dans la réitération d’organiser des concerts de casseroles à l’occasion du Ramadan, du Nouvel An musulman Tamkharit, à la Tabaski, à la Korité, au Magal, au Gamou, etc.

Et qu’on ne vienne pas à ce moment là nous servir une longue phraséologie alambiquée en justifications vaseuses et barbantes. Aucun acte de NEUTRALISME et de BIGOTERIE moliéresques ne sera admis. DÉMOCRATIE et LAÏCITÉ jusqu’aux bouts des ongles, point de tartufferies. »

La notion du Peuple n’est l’appartenance monopolistique d’aucune engeance d’association politicienne, tout comme les concepts patriotisme et patriote.
Pour que nul n’en ignore !

Je termine par dire ceci :

Ayons raison gardée et soyons républicains jusqu’aux orteils pour la République !

Banda DIOP
Citoyen sénégalais!!!

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*