Quelques jours seulement après le succès éclatant de sa manifestation le 23 mai dernier, le collectif
Ànd Sàmm Jikko yi (ASJ) est interpellé sur plusieurs questions qu’il nous faut éclaircir pour éviter tout
amalgame.
Il faut d’abord rappeler que le collectif ASJ, par son essence même de collectif, regroupe plusieurs
entités dont des organisations de la société civile, des organisations islamiques, des partis et
hommes politiques (de l’opposition comme de la mouvance présidentielle) des personnalités
indépendantes, des syndicalistes, etc. Ce qui réunit et cimente le Collectif ASJ, n’est ni une affaire de
confession ni une affaire politique encore moins une affaire de personne. Ce qui nous unit est plutôt
un idéal de vivre dans une société adossée à des valeurs susceptibles de réaliser notre projet
d’humanité. Le combat de ASJ porte essentiellement sur les valeurs.
Par conséquent il est clair qu’au regard de sa constitution et de son mode de fonctionnement, ASJ ne
saurait faire dans le louvoiement et l’absence de transparence. Sous ce rapport, ASJ voudrait porter à
la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’il n’a pas demandé à rencontrer le
Président de la République et n’a jamais été reçu par ce dernier. Il n’a par conséquent délégué
personne pour le rencontrer au sujet du combat qu’il mène contre l’agenda lgbt et en faveur de la
criminalisation de l’homosexualité. Il ne saurait donc y avoir de confusion entre les activités de
quelques membres du collectif ayant chacun leur identité et celles propres dudit collectif.
Il faut ensuite préciser qu’il n’a jamais été question pour ASJ de protester contre une éventuelle
légalisation de l’homosexualité : il s’agit ni plus ni moins que d’une procédure de pénalisation de
l’homosexualité. Il ne saurait y avoir d’amalgame sur ce point, car dans nos différentes
communications nous avons tenu à préciser que les seuls objectifs du collectif demeurent : l’arrêt
immédiat de l’agenda lgbt et la criminalisation de l’homosexualité dans notre pays. Et, faut-il le
rappeler, ce combat est pour nous avant tout une question de souveraineté : la dynamique c’est
d’inspirer une loi qui traduise clairement la volonté populaire.
Nous savions que cette lutte a un coût, qu’elle requiert des sacrifices, mais surtout qu’elle sera
combattue par tous les moyens. Après avoir rencontré certains chefs religieux (comme pour effacer
notre passage) certaines forces tentent de saper notre unité. Ce qui se trame et que nous avons
clairement décodé, c’est une volonté sourde de diviser le collectif, de nous divertir et de nous
affaiblir, mais ça ne passera pas. ASJ est plus que jamais déterminé à mener ce combat jusqu’au bout
avec tous les sacrifices que cela requiert pour protéger notre société contre les périls liés à l’agenda
LGBT.
Nous appelons par conséquent nos concitoyens à la vigilance car les puissances dominatrices ont
toujours procédé ainsi : diviser pour mieux régner. Pour rendre fonctionnel l’esclavage elles ont
opposé des noirs à d’autres ; de même pour rendre opérationnelle la colonisation, elles ont fait de quelques noirs les bourreaux et tortionnaires d’autres noirs. Mais cette époque est révolue : l’heure
est à l’unité et à la vigilance pour un combat éclairé, mais sans aucune espèce de faiblesse.
Le Coordonnateur National
Ababacar Mboup
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