Notre pays, à l’instar de la sous-région, est confronté à des forces de déstabilisation qui ont un agenda précis d’accaparement de nos ressources et d’occupation de nos espaces.
Chaque pays de notre sous-région vit ses propres moments de crise et de rupture institutionnelle pour certains. Ces crises multiples sont nourries et amplifiées par des organisations criminelles internationales et des réseaux internes dans nos propres pays. Les loups ont été lâchés ce 12 septembre dans l’hémicycle et leur comportement n’est nullement un fruit du hasard ou une réaction spontanée.
Il s’agit d’inoculer le virus de la violence jusque dans les institutions. Il s’agit de faire de l’incivilité un acte banal et de désacralisation de nos institutions. La banalisation du propos violent et du gestuel agressif participe de la volonté d’instaurer un climat de terreur dans la société jusqu’au sommet de l’Etat pour faire émerger et prévaloir des logiques de rupture institutionnelle portées par la violence insurrectionnelle. Une telle violence peut conduire jusqu’à l’affrontement général dans le pays ou dans certaines parties du territoire national.
C’est un projet diabolique qui se déroule partout dans notre sous-région et au-delà même de notre continent où des nébuleuses djihadistes et mafieuses sévissent et étendent leurs tentacules. Le Sénégal, jusqu’à présent épargné par les déchirements violents et sanguinaires qui se passent dans d’autres pays, est arrivé à un moment critique de son histoire où une force politique coalisée sous un label lumpen- nationaliste joue le cheval de Troie de ces forces de déstabilisation et d’accaparement des ressources africaines.
Aujourd’hui notre pays, cet havre de paix et de concorde nationale, est une exception sous-régionale qui est au cœur de l’agenda djihadiste qui cherche par tous les moyens à fissurer notre harmonie nationale. La coalition YAW, cette nébuleuse lumpen-nationaliste, ce ramassis de néo- turbanés, d’anciens gauchistes désillusionnés du grand soir révolutionnaire, de desperados en rupture sociale, d’illuminés en tous genres, est une belle opportunité pour ceux qui convoitent nos nouvelles ressources manières stratégiques, c’est un allié objectif et stratégique pour ces forces de déstabilisation et d’accaparement des ressources africaines.
La légalité et la démocratie ne sont pas un impératif politique pour ces personnes mais plutôt un moyen d’accéder à leurs objectifs et au besoin elles n’hésiteront pas à torpiller nos institutions et les rendre inopérantes pour parachever leur agenda. La violence sous toutes ces formes est au cœur de leur mode opératoire. Il est temps que des initiatives s’élaborent pour apporter des réponses politiques et organisationnelles face à ces menaces. La terreur verbale , le gestuel agressif précédent toujours les moments de grande violence physique où les armes parleront. Soyons à la hauteur de ce qui nous menace et prenons en conscience. Osons mettre en structure organisationnelle nos volontés, nos indignations, nos idées et nos compétences pour le salut de notre pays et de notre continent. Cette tâche est la réponse à la fameuse question historique ” Que faire”
Cheikh Tidiane Ba
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