“Pr Moustapha Ndiaye, halte au populisme” ( Par Pr Alain Khassim Ndoye)

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Pr Moustapha Ndiaye, la sagesse commence quand “on parle de ce qu’on maîtrise. Avez-vous demandé les rapports de la protection civile sur les bâtiments de cet hôpital centenaire? Vous comprendriez mieux l’urgence de la fermeture de cet établissement…Quand vous dites que les étudiants iront se former ailleurs, vous avez raison car dans ces conditions où l’hôpital ne peut même pas leur assurer des toilettes décentes, des locaux qui respectent leur dignité,  leur sécurité, je ne vois pas comment “cet hôpital  pourrait conserver”  son leadership…Demandez aux universitaires,  ceux qui ont déserté depuis belle lurette cet hôpital , car frustrés du peu de respect aux praticiens et patients…
Faites une enquête de satisfaction auprès des étudiants que vous prétendez défendre…Avez vous vu les images du bloc opératoire inondé? Etiez vous au courant de cet enfant qu’on a failli perdre à cause d’un court circuit  en pleine intervention? Avez vous simplement pris la peine de demander à vos collègues de Le Dantec, que nous sommes,  le pourquoi et le comment on en est arrivé là ?

Non il n’y aura pas de drame social si les autres hôpitaux consentent à baisser leurs tarifs pour prendre en charge les patients dans les mêmes conditions que Dantec pendant 18 mois et donc jouer le rôle social que Le Dantec  assure seul depuis 100 ans. 
Non il n’y aura pas de baisse de la qualité de la formation si les autres hôpitaux acceptent d’encadrer un peu plus d’étudiants juste pendant 18 mois grâce à l’appui du personnel de Le Dantec délocalisé. 

Si vous aviez travaillé ne serait-ce que le temps de votre courte carrière dans nos conditions, sous les railleries des populations et de certains de nos collègues,  si vous vous étiez intéressés à nos conditions d’exercice avant de monter dans le train du buzz de la reconstruction de Dantec,  si vous aviez mis autant de cœur dans la rédaction de notre projet d’établissement, votre texte serait apparu moins superficiel et populiste.

Enfin, si vous aviez mis le patient au centre de vos préoccupations, vous auriez compris que les conditions de traitement de nos patients, fussent-ils des indigents par les risques que nous leur faisions courir et les injustices vécues au quotidien, ne pouvaient perdurer. 

Pr Ndiaye, vous avez été mon étudiant en 4e année de médecine.  je n’ai aucune leçon à recevoir de vous comme médecin ou  universitaire. L’enseignement en médecine se fait de haut en bas et vous n’êtes pas prêt d’y changer quoi que ce soit. Les liens que je partage avec cet hôpital sont vieux de 30 ans et je suis pour sa reconstruction. Je vous prie de respecter le silence des universitaires. Le silence peut être une forme de mépris comme aussi une forme d’intelligence.  Dans les deux cas, en faire la juste interprétation est une qualité qui n’est pas à la portée de tous. 

Il y a des réalités qui se passent, des émotions soudaines en espérant vous voir dans 18 mois à l’inauguration de notre nouvel hôpital si Dieu nous prête vie. Nous vous invitons si vous vous sentez autant “concerné” à venir nous rejoindre dans la réflexion qui a déjà commencé sur le fonctionnement de notre nouvel hôpital. 
Pr Alain Khassim Ndoye PCME HALD

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