La vague déferlante de la COVID-19 continue de s’abattre sur le Sénégal, entraînant une bonne partie de la population dans un fatalisme quasi général. Ce fatalisme semble nous amener à oublier que lors de la première vague, nous étions parvenus à endiguer ce mal, au point d’être cités en référence partout à travers le monde.
Aujourd’hui, face aux statistiques alarmantes et macabres rendues publiques tous les jours par les autorités sanitaires, il y a lieu de sonner l’alerte, pour que nous puissions retrouver cette force collective qui a prévalu face au premier assaut de la pandémie.
A la date du 1er février 2021, le Rapport de situation nº 80 du Sénégal montre qu’aucune région du pays n’est épargnée par ce fléau. La répartition des cas confirmés de COVID-19 par district sanitaire s’établit actuellement à 77/79. Soit une proportion de 97 %. Les deux districts sanitaires épargnés sont Dianké Makha et Goudomp.
Le dernier rapport de situation souligne également que les Pyramides des âges des cas de COVID-19 au cours des deux vagues montre une inversion des classes d’âge les plus touchées :
- La tranche d’âge 25-34 ans était la plus touchée lors de la première vague avec un ratio Homme/Femme de 1,4 ;
- Dans cette 2ème vague, la tranche d’âge 60 ans + est la plus touchée et le ratio Homme/Femme est de 1,3.
Hélas ! On note aussi que l’âge moyen des personnes décédées est de 69 ans, avec un minimum à 19 ans et un maximum à 95 ans. En conséquence, jeunes comme vieux, personnes n’est à l’abri.
Paradoxalement, les populations affichent généralement peur et inquiétude à l’énonciation des bilans quotidiens fournis par le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, et ne semblent pas prêtes à changer de comportement face à la force destructrice de la deuxième vague de COVID-19.
Comme si cela ne suffisait pas, l’actualité de la COVID-19 est en passe d’être ensevelie sous une sordide histoire de mœurs mettant aux prises deux compatriotes, au point de diviser le pays en deux camps.
Face à cette situation, Action humaine pour le développement intégré (AHDIS) appelle à l’éveil des citoyens sur le drame qui se dessine. La pandémie avance dangereusement, et décime les populations sans distinction de rang ou de classe sociale, sans distinction d’âge, encore moins de couleur politique. C’est la raison pour laquelle, sans parti pris aucun, AHDIS salue la récente déclaration de l’Alliance pour la République (APR) « pour un front uni contre la COVID-19 ». Tout autre appel de quelque bord qu’il soit et allant dans ce sens emporterait notre adhésion car l’heure est plus que grave.
Nous invitons les populations des villes et des campagnes, comme elles l’avaient fait durant la première vague, à prendre conscience de l’existence de la maladie et à respecter les gestes barrières.
C’est le moment de renouer avec l’engagement communautaire, dans l’optique que le combat soit pris en charge par les communautés elles-mêmes, au plus près de chaque localité, chaque communauté religieuse, coutumière ou estudiantine, au plus près de chaque organisation professionnelle, syndicale ou de la société civile, au plus près de chaque tranche d’âge, dans l’administration publique, dans les entreprises nationales et privées, les structures hospitalières, etc.
Nous lançons également un appel à l’endroit des scientifiques pour davantage aller au-delà du disponible, en s’engageant sans complaisance dans une recherche approfondie, en vue de trouver une réponse adéquate à cette pandémie, au-delà des lauriers tissés.
AHDIS salue l’engagement du gouvernement à démarrer les opérations de vaccination d’ici à la fin du mois. Nous marquons notre engagement à l’accompagner dans ce sens et l’invitons d’ores et déjà à lancer une campagne de communication pour faire comprendre et accepter ces opérations vaccinales.
Pour AHDIS,
Le Président du Conseil d’administration
Amacodou DIOUF
Tél. 77 633 04 76
A propos de AHDIS :
Depuis sa création le 15 Octobre 1988, AHDIS s’est fixée comme mission de contribuer au développement économique et social du Sénégal par la mise en place de programmes conçus avec les communautés de base.
Elle est membre du Conseil mondial de l’eau (CME), du Conseil international de l’action sociale (CIAS) et de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
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