Possible 4e vague : « Tant qu’il y a la Covid-19 quelque part dans le monde, aucun pays n’est épargné… » (alerte Pr Bamba Kane, Physiologiste)

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«Aujourd’hui nous ne sommes pas à l’abri d’une 4ème vague telle que nous l’observons dans les pays occidentaux. Nous devons revoir les choses et changer de paradigme parce que la Covid-19 est devenue une endémie et nous devons gérer cette maladie en tant que telle et savoir que cette pandémie finira lorsqu’on comprendra que ça ne finira pas», a déclaré Ahmadou Bamba Kane, invité du dimanche de Toute la vérité (Tlv), sur la Sen Tv.

Selon le professeur Ahmadou Bamba Kane, professeur agrégé de Physiologie à la Faculté de médecine et de pharmacie à l’Ucad, «aujourd’hui nous ne sommes pas à l’abri d’une 4ème vague de Covid telle que nous l’observons dans les pays occidentaux actuellement, où il y a une explosion à nouveau des cas.

« Nous devons revoir les choses et changer de paradigme», suggère le professeur. Qui ajoute : «la Covid-19 est devenue une endémie, et nous devons gérer cette maladie en tant que telle, c’est à dire, savoir que cette pandémie finira lorsqu’on comprendra que ça ne finira pas», avertit Ahmadou Bamba Kane.

« Aujourd’hui, au Sénégal, nous sommes dans une phase assez dégressive, heureusement ! On a moins de cas, mais tant qu’il y a la Covid quelque part dans le monde aucun pays n’est épargné et nous devons nous préparer en conséquence et prendre les mesures pour éviter une 4ème vague qui soit aussi meurtrière, voire plus meurtrière que la 3ème vague que nous avons connue», a laissé entendre le professeur agrégé.

Il reconnaît qu’actuellement, «il est très difficile de sensibiliser autour de la Covid à partir du moment où il n’y a plus beaucoup de cas et les cas de décès sont relativement négligeables, mais c’est justement le moment de prendre des décisions. On doit être dans l’action et non dans la réaction», prévient le professeur.

Qui fait remarquer que «nous nous acheminons vers la période d’hiver, vers une période de froid qui est propice au développement du virus de la grippe comme ce virus à coronavirus.

« Je pense que c’est l’occasion actuellement de prendre des mesures, d’anticiper sur ces mesures, de manière à ne pas revivre la situation qu’on a connue. Bientôt en décembre, janvier il va faire très froid, nous savons que ces virus ont besoin d’un climat tempéré, voire froid, et moi je suis sûr que si nous dormons sur nos lauriers, on peut être surpris très négativement, et ça, je ne le souhaite pas», alerte le professeur Kane.

À ses yeux, «il est clair que la phase dégressive à laquelle nous assistons aujourd’hui n’est pas liée à une politique qui est mise en place dans le sens de réduire ces cas, mais c’est quelque chose de relativement naturel ».

En général, ce virus qui est un virus à Arn se développe ainsi. C’est-à-dire que ce sont des virus qui ont tendance à muter naturellement, et en mutant, ces virus donnent des mutants qui peuvent être beaucoup plus pathogènes, beaucoup plus infectieux, ou alors des mutants qui sont moins pathogènes. C’est en général comme ça que se terminent les grandes épidémies virales. Donc, le virus se photocopie et en se photocopiant, il donne des photocopies plus virulentes ou moins virulentes», a expliqué Ahmadou Bamba Kane.

Il ajoute : «Apparemment, aujourd’hui au Sénégal, nous sommes dans une phase où le virus est probablement devenu moins virulent, il faut qu’on en profite, mais il ne faudrait pas non plus qu’on baisse les bras. Le monde est devenu aujourd’hui un village planétaire, et à partir du moment qu’on a vu cette 4ème vague qui est en train de s’installer un peu partout dans le monde, nous devons prendre les devants et ne pas être dans la réaction. Et souvent c’est ce qui se passe ; on est dans la réaction, on attend que les cas explosent, que les hôpitaux soient débordés pour prendre des mesures», avertit encore le professeur Kane. Qui relève qu’on s’achemine vers les campagnes ; sur le plan électoral il y aura une effervescence avec des mouvements de foule, et tout cela est de nature à favoriser l’explosion des cas, met-il en garde.
Tribune

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