POLITIQUE : UNE POSITION MÉDIANE (Par Biram Ndeck Ndiaye)

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Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m’est étranger, disait Térence. L’intellectuel analyse et propose, en toute liberté,. Il ne doit pas craindre d’être incompris, critiqué, voire menacé. L’on ne doit s’opposer aux idées des autres qu’avec ses propres idées…bien argumentées.
Mes chers compatriotes, il est des moments où il est difficile de se taire, sauf à se contenter de s’exprimer à huit clos, entre quatre murs, dans un salon ou entouré d’intimes. La situation que vit notre pays, son actualité doit-on dire, peut pousser à rendre publique une idée que l’on gardait pour soi-même. Certes, on peut en avoir discuté avec quelques rares personnes mais par la suite beaucoup hésiter car tout est politisé à outrance dans notre cher Sénégal, les propos dévoyés sans chercher à en tirer ce qu’il y a de positif et d’utile. Parfois, d’un texte on ne retient que le mot qui nous arrange pour ensuite s’attaquer à l’ensemble de l’argumentaire. Non, on ne prend pas un mot pour une phrase, une partie pour l’ensemble. Allons au- delà de la métonymie. Le texte ne doit pas être extrait du contexte. Cela dit, votre avis importe beaucoup car vous êtes des membres à part entière d’une famille appelée Sénégal. On en parle dans cet espace poussé par un besoin de discussion, de partage, parce que ce n’est point une position partisane mais qui, à notre humble avis, invite à enlever les cloisons qui séparent des camps. On le voulait, il l’a fait. Le Président de la République a fait ce qui correspond aux vœux de la majorité des Sénégalais. Dès lors, que demander de plus? Pourquoi faire la fine bouche? Pourquoi vouloir le pousser jusque dans ses derniers retranchements ? S’il est à critiquer lorsqu’on estime qu’il a mal fait, pourquoi ne pas le féliciter si ce qu’il fait est plutôt bien? Que l’on soit du pouvoir ou de l’opposition, cette déclaration du Président de la République doit soulager plus qu’elle n’aurait inquiété si ce dernier avait tenu à être candidat à la prochaine présidentielle. En cette fin de mandat, pour le courage, la lucidité et le respect de notre Constitution, il mérite d’être accompagné pour une sortie honorable, à la dimension de cette décision personnelle à l’encontre d’un bon nombre de ses partisans. Maintenant, place à une solution définitive de transmission du pouvoir au Sénégal sans contestation. Les grands principes sortent des négociations et négocier, c’est pouvoir arriver à une position médiane.

CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE LA PROPOSITION

Le Président de la République, Monsieur Macky Sall, en décidant de ne pas aller au-delà de son second mandat, vient d’accomplir sa part de mission, et de quelle manière.
Ce faisant, il épargne au Sénégal des troubles qu’une décision contraire aurait probablement entraînés, comme nous en avons vécus à la veille de l’élection présidentielle de 2012. C’est de la mesure, la justesse parce qu’approprié à la situation que nous vivons, une preuve d’amour pour son pays, d’attachement à de hautes valeurs dont le respect de la parole donnée n’est pas des moindres. Quelle grandeur ! Contraint ou pas, ce n’est pas le thème principal.
Encadrer quelqu’un, l’accompagner (gunge) peut avoir deux (02) vertus: protéger le concerné des autres et protéger les autres contre le concerné. C’est, d’une part, le dissuader de faire du tort à quelqu’un, serait-il son principal adversaire politique et, d’autre part, empêcher quelqu’un d’autre d’être tenté de lui porter préjudice, serait-il le futur Président. Mes chères concitoyennes, chers concitoyens, si vous le voulez bien, allons pour un vaste mouvement “Gunge Président” (Accompagner le Président) pour un bout de chemin, la fin de son mandat. Et ce sera valable pour tout Président de la République en fin de mandat, juste pour qu’il parte grandi, dans un climat de sécurité, sans anicroche venant de l’opposition, de son parti politique (un Président n’est pas si libre que cela) ou de la société civile.
Au peuple sénégalais de lui répondre en gentleman. Une bonne action se paye par une bonne action. Kenn du nu gëna gore.
Notre mission est de l’accompagner, tous comme un seul homme, vers la sortie la plus honorable qui soit. D’abord en sentinelle, ensuite en travailleurs acharnés pour qu’il puisse juste bien finir ce bout de mandat. Il ne s’agit pas de l’accompagner avant, ni après, ce que ses partisans feraient mieux que quiconque. Il s’agit de défendre un Président comme un opposant, en l’occurrence Monsieur Ousmane Sonko, a été défendu quand il le fallait et l’encourager à terminer ce qui peut l’être de son programme et de ses projets. Par ce geste, par une simple déclaration, il nous assure la paix et la sécurité des personnes et des biens. Nous devons lui assurer une sortie plus qu’honorable, et je suis sûr que les candidats, en bons sénégalais et croyants, ne devraient pas y voir un inconvénient. Si cela s’avère, on pourra dire le combat cessa faute de combattants (sur le thème du troisième mandat). Notre discours aurait été autre si le Président s’était arc-bouté sur la mauvaise intention qu’on lui avait prêtée. A dire vrai, il mérite la reconnaissance de son pays qui reste éternel, de ses compatriotes qui se succéderont sur terre et qui savent bien juger.

LE PEUPLE EN SENTINELLE

Le dernier geste compte, il pèse. Après celui du Président de la République, place à celui du peuple. Tous unis, nous ne ferons jamais moins que notre Président et nous allons le prouver au reste du monde. Alors, maintenant et pour toujours, soyons là sentinelle de tout Président en fin de mandat afin qu’il ne se sente pas seul et pour l’aider à sortir par la grande porte…sans anicroche, après l’organisation d’une élection présidentielle libre, inclusive et démocratique. Kelifa danu koy ormaal. Sentinelle également des challengers du Président de la République par souci de justice, d’équité et de parallélisme des formes.
Merci d’y adhérer si vous trouverez l’idée juste, quelles que soient vos convictions politiques.
“Mouvement Gunge Président” (une sorte de haie d’honneur pour tout Président en fin de mandat, un signe de gratitude pour au moins une bonne action au service de son pays), aujourd’hui, demain et pour toujours. “Au lieu de maudire les ténèbres, allumons au moins une bougie”. Cela pourrait être une manière bien sénégalaise d’humaniser la politique, de surveiller les fins de mandat et d’aider à les finir en beauté sans heurt entre Président sortant et Président entrant. J’adhérerai volontiers à une autre proposition meilleure que celle-ci, si toutefois elle n’invite pas à une vindicte populaire. Quant aux employés de l’État devenus subitement milliardaires, ils devront rendre gorge a travers une opération “Yabli” au profit de secteurs clés comme la santé et l’éducation.
Merci d’y adhérer si vous trouverez l’idée juste, quelles que soient vos convictions politiques.
“Mouvement Gunge Président” (une sorte de haie d’honneur, au figuré, pour tout Président en fin de mandat, un signe de gratitude pour au moins une bonne action au service de son pays), aujourd’hui, demain et pour toujours. “Au lieu de maudire les ténèbres, allumons au moins une bougie”. Cela pourrait être une manière bien sénégalaise d’humaniser la politique, de surveiller les fins de mandat et d’aider à les finir en beauté sans heurt entre Président sortant et Président entrant.
J’adhérerai volontiers à une autre proposition meilleure que celle-ci, si toutefois elle n’invite pas à une vindicte populaire. Celui qui n’est habité que par la vengeance doit préparer deux cercueils, dit-on: le sien après celui de son adversaire (ennemi). Et qu’est-ce que l’enfer si ce n’est qu’une vengeance éternelle pour quelques fautes d’un jour! En effet, parfois, « la justice n’est qu’une demande de vengeance et la vengeance n’a jamais soulagé les âmes » a-t-on pu entendre.
Quant aux employés de l’Etat devenus subitement milliardaires, ils devront rendre gorge à travers une opération « Yabli » au profit de la santé et de l’éducation entre autres secteurs névralgiques.
Enfin, quel que soit le prochain régime, notre rêve est que nous nous entendions sur « un minimum partagé » équitablement entre tous les sénégalais. Négocier c’est aller vers une position médiane. Le dialogue national est à ses conclusions mais dommage que ce soit sans l’opposant le plus populaire, comme un championnat d’Espagne avec le Real mais sans Barcelone. Toutefois, au Sénégal, il n’est pas impossible que chacun puisse avoir accès aux soins et à l’éducation aux frais de l’État, surtout les plus démunis. Les richesses du pays le permettent et se regrouper pour un plaidoyer c’est déjà une sorte de “Club bonus pour les Sénégalais” à structurer et défendre afin que plus personne ne se laisse mourir ou n’arrête les études par manque de moyens financiers.

Biram Ndeck Ndiaye, auteur

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