Plaintes de Jamra contre les dérives audiovisuelles : A qui revient le dernier mot ?

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Aux concitoyens sous-informés qui prétendent que «les plaintes de JAMRA contre les SÉRIES PERVERSES ne sont que des pétards mouillés qui n’ont jamais abouti à des sanctions», nous suggéreront de faire l’effort, avant de se livrer à de telles affirmations gratuites, d’être à jour dans le suivi de l’actualité sociétale ! Ils auraient alors aisément eu souvenance des légitimes combats de JAMRA, et de ses alliés du «Comité de défense des valeurs morales» de Serigne Bassirou Macké Cheikh Astou Fall, contre ces productions audiovisuelles qui, sous prétexte que «ce n’est que de la fiction», font OUVERTEMENT la promotion de l’idéologie LGBT (rejetée par toutes les religions révélées et condamnée par l’article 319 du Code pénal sénégalais), l’apologie de l’ADULTÈRE et de la FORNICATION, sur fond de PORNOGRAPHIE verbale. Sans oublier cette inquiétante tendance de certaines nouvelles séries à se s’adonner à des actes sacrilèges sur les enseignements religieux et à l’égard de certaines icones des confréries.

CONFESSIONS ÉROTIQUES fut le premier “champ de bataille” de JAMRA, qui était très tôt montée au créneau en organisant, le 19 août 2000 (voir photo), la première Marche de protestation au Sénégal, dirigée par le défunt fondateur de JAMRA, Abdou Latif Guèye, contre les images obscènes à la télé, qui viennent agresser les téléspectateurs de bas-âge jusque dans leur dernier retranchement : le havre tranquille de la cellule familiale. Au terme de cette manifestation pacifique, un MÉMORANDUM a été remis au ministre de la Communication, Mamadou Diop Decroix, et au regretté président du HCA (Haut conseil de l’audiovisuel – ancêtre du CNRA), le professeur Babacar Kébé. Lequel a courageusement pris la décision de faire ARRÊTER LA DIFFUSION de cette série perverse, conformément aux objectifs assignés au HCA, par la loi 98-09 du 02 mars 1998.

KAWTEF, une téléréalité produite en 2015 par la Sen-Tv fit également l’objet d’une PLAINTE, en raison de séquences obscènes, qui atteignaient parfois des pics inimaginables, à travers des injures de pères et de mère, qui fusaient des acteurs-figurants et indisposaient des milliers de foyers où il est de coutume de regarder la télévision le soir en famille. La diffusion de KAWTEF fut purement et simplement ARRÊTÉE.

LE BUSINESS DU SEXE, magazine produit en 2010 par Walf-Tv fut également sommé d’ARRÊTER. Devant le refus d’obtempérer du diffuseur, le CNRA lui infligea une AMENDE FINANCIÉRE de 5 millions de fcfa. Tout en brandissant la menace de requérir les services techniques de l’ARTP pour couper le signal de Walf-Tv, en cas de récidive.

MAÎTRESSE D’UN HOMME MARIÉ, a été la série qui donna l’occasion à beaucoup de Sénégalais de prendre conscience de l’importance de la posture de veille des consommateurs, que nous sommes tous, face à certaines productions audiovisuelles, uniquement soucieuses de profits financiers, au détriment de la santé mentale et morale de nos enfants. Suite à la PLAINTE de JAMRA et de ses alliés du Comité de défense des valeurs morales, INJONCTION fut donnée par le CNRA (qui en a légalement la prérogative, et non JAMRA) au producteur d’extirper des épisodes non encore diffusés, toutes les séquences comportant les PERVERSITÉS ayant fait l’objet de la plainte. Ils prirent, par écrit, l’engagement de s’exécuter. Mais en réalité les responsables de cette série – qui a égaré beaucoup de jeunes filles qui ont fini par prendre pour référence certaines des actrices, dont les rôles étaient de véritables incarnations du VAGABONDAGE SEXUEL – n’avaient fait que reculer pour mieux sauter.

En effet, ils ont RÉCIDIVÉ EN PLEIN RAMADAN-2019, par une séquence érotique au lit… Qui choqua et indigna de nombreux croyants, agressés dans ce qu’ils ont de plus cher : LEUR FOI. Le CNRA, suite à une seconde saisine de JAMRA, leur infligea une MISE EN DEMEURE. Autrement dit, “MAÎTRESSE D’UN HOMME MARIÉ” est présentement EN SURSI. Ce qui signifie qu’à la moindre récidive, le producteur et le diffuseur encourent, de la part du “Juge de l’audiovisuel“, le CNRA (et non de JAMRA, qui ne peut que se plaindre) une SANCTION FINANCIÉRE, assortie de L’ARRÊT de la diffusion.

● CONCLUSION :

Il n’appartient pas, dans un État de droit, à un plaignant de DICTER à un juge, en l’occurrence le CNRA, la sanction à appliquer. Il n’est pas de la compétence du plaignant, en l’occurrence JAMRA, d’indiquer au CNRA la conduite à tenir.

L’organe de régulation a déjà entendu, le jeudi 06 août dernier, les plaignants, que sont JAMRA et les 48 cosignataires de sa PLAINTE, contre la série perverse, dite INFIDÈLES. C’est au tour des mise-en-cause, c’est-à-dire le producteur et le support de diffusion, d’être entendu, ce lundi 10 août, par le gendarme de l’audiovisuel.

Autrement dit, le dernier mot revient, non pas à JAMRA, mais au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), institution étatique censée être qualifiée pour veiller au bon usage de ce puissant outil de formatage des consciences que sont les produits audiovisuels, dont les consommateurs, que nous sommes tous, sont en droit de s’attendre à ce qu’ils se conforment à ce triptyque sacré :

– Informer
– Éduquer
– et Divertir… et non PERVERTIR !

Dakar, 10/08/2020
Les Bureaux exécutifs de
JAMRA & MBAÑ GACCE

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