Les Rapporteurs sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition s’opposent à la demande de libération provisoire de Hissène Habré. Selon eux, une « libération prématurée d’auteurs des crimes internationaux les plus graves n’est pas conforme aux obligations [du Sénégal] » telles que définies par la Convention de l’ONU contre la torture dont l’obligation de réprimer les actes de torture et d’autres mauvais traitements par des peines prenant en compte la gravité de leur nature.
Selon un document transmis par les “victimes” de l’ancien président tchadien, Les rapporteurs ont mis en garde contre le recours à « une mesure déguisée d’amnistie » et déclaré que « si d’aventure l’état de santé de Hissène Habré ne permettait pas le maintien en détention de celui-ci, il fallait que ce soit avéré ».
Dans une lettre adressée au gouvernement du Sénégal, ils ont laissé entendre leurs préoccupations. « Nos plus graves préoccupations quant à la libération temporaire de l’ancien président du Tchad, M. Hissène Habré, dans le contexte de la pandémie COVID-19, sans justification apparente de santé publique, en violation des normes internationales concernant la responsabilité des violations flagrantes des droits de l’homme. … Nous soulignons que le maintien en détention de M. Habré est essentiel pour lui permettre de répondre à des graves crimes qu’il a commis et pour garantir l’accès des victimes à la justice et à la réparation, tout en assurant l’intégrité physique du détenu. »
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