Tout d’abord, la fédération des femmes du Parti Démocratique Sénégalais tient à réitérer sa volonté de participer à la mise en place d’une plateforme unitaire de l’opposition mais rejette totalement la possibilité de partager un cadre d’actions avec le numéro 2 du régime actuel durant ces onze dernières années
Ensuite, la fédération des femmes du parti constate que madame Aminata Touré, en réponse au communiqué de notre parti sur la question, s’est fendu d’une fable délirante et sans fondements s’étalant dans le mensonge comme elle en a habitué les sénégalais en lieu et place de répondre aux accusations sérieuses d’escroqueries, vols, et détournements de deniers publics décelés par le rapport de l’IGE.
Madame Touré, n’a rien trouvé de mieux que de faire son propre autodafé en accusant le PDS de deal avec Macky Sall. Il est impératif qu’elle éclaire la lanterne des sénégalais sur ce prétendu deal entre le PDS et l’APR, digne des scénarios de films à petit budget.
Si cela s’est passé pendant qu’elle était numéro deux de ce Parti et potentielle présidente de l’assemblée nationale, de fait, elle est actrice majeure d’un “deal PDS – Apr” sans jamais le dénoncer pendant toutes ces années puisqu’elle profitait des avantages conférés par le pouvoir.
Si le prétendu deal dont elle parle n’existerait que depuis son éviction du poste d’éventuelle présidente de l’assemblée nationale, dans ce second cas, comme nous nous en doutions, elle est très clairement l’un des cheval de Troie de l’APR dans l’opposition. A vouloir charger le Parti Démocratique Sénégalais elle vient de révéler à travers sa logorrhée publiée sur les réseaux sociaux, qu’elle demeure le virus inoculé dans l’opposition pour diviser définitivement celle-ci.
Par sa trajectoire tortueuse, Madame Aminata Touré, qui devait hisser très haut le flambeau de la femme sénégalaise en mettant en avant les vertus que notre société nous inculque dès le bas âge, a trahi sa famille naturelle et essaie de séduire ses anciens adversaires pour des raisons opportunistes auxquelles elle est si friande. C’est la raison pour laquelle la fédération des femmes du PDS demande à celle qui, jusqu’en Octobre 2022, était le numéro deux de l’APR de nous dire ce qu’elle pense aujourd’hui de quelques uns de ses propos tenus contre de dignes opposants devenus ses nouveaux alliés:
1.Concernant M.Ousmane Sonko elle nous disait :
– Le 30 Août 2019, Madame Touré nous informait que : “Ousmane Sonko est un manipulateur, un calomniateur, quelqu’un d’insolent et affabulateur…Sonko est un politicien, au sens non acceptable du terme, dont les convictions sont à géométrie variable”.
– Dans un entretien accordé au journal Enquête : “Il veut arriver à tout prix et il est prêt à tout pour cela. Sa stratégie, c’est d’inventer et créer du faux, en se disant qu’il réussira toujours à embarquer certains. Et si cela échoue, comme avec les 94 milliards, celui dont l’insolence et l’affabulation sont les stratégies d’opposition recommence ailleurs”.
– Sur Seneweb : “Sonko tient coûte que coûte à devenir leader de l’opposition. Il pense y parvenir en faisant dans l’extrémisme et l’insolence. Or, on ne construit pas un avenir politique dans l’insolence et la calomnie. Ce n’est pas notre culture démocratique et il s’en rendra compte, malheureusement trop tard, à ses dépens”.
– Mimi Touré martèle dans les colonnes de l’Observateur quant à la suspension de l’inspecteur principal des Impôts : «Dans tous les pays du monde, les fonctionnaires ont un certain devoir de réserve, il faut lire la loi régissant le statut des fonctionnaires. Il y a des voies consacrées pour que le fonctionnaire exprime ses réserves et même formule des griefs, s’il en a. Si tous les fonctionnaires se mettaient à exprimer publiquement comme ils veulent et dans les termes irrespectueux que nous avons entendus, on n’est plus dans un Etat organisé, mais en pleine anarchie, la liberté d’opinion est un droit constitutionnel, s’il a des révélations à faire, qu’il les fasse, en apportant surtout les preuves de ses allégations, car on n’a rien à cacher».
– Sur la question de la rébellion casamançaise, Madame Touré surfant sur la fibre ethnique et un supposé soutien du MFDC par M.Sonko, affirme : « Que tous les leaders, je dis bien tous les leaders qui cherchent les suffrages des Sénégalais se prononcent très clairement. Et qu’Ousmane Sonko explique clairement sa position sur la Casamance. Il a été silencieux lors des dernières attaques et la prise d’otages de nos soldats, nous ne l’avons pas entendu.»
– En Juin 2022, elle disait : «Ces gens de l’opposition qui n’ont aucun programme s’agrippent à des histoires sans fondement, croyant pouvoir manipuler les Sénégalais. Qu’ils sachent que nous serons pied à pied avec eux sur le terrain. Nous n’allons jamais les laisser semer cette violence dans le pays ! Le focus doit être mis sur la préservation des acquis démocratiques et ne pas laisser à cette frange de l’opposition contribuer à les détruire… »
2. Concernant Khalifa Sall Madame Touré devra nous dire si elle demeure toujours convaincue de ses propos d’hier avant de s’ériger en néo-justicière dans les rangs de l’opposition: – Aminata Touré sur IGFM répondant aux partisans de Khalifa Sall qui dénoncent le Président Macky Sall de vouloir écarter ces adversaires potentiels, de la course à la présidentielle de 2019: « C’est un argument facile, repris d’ailleurs partout dans le monde… Soyons clairs : il est impossible de fabriquer des faits de détournement de deniers publics, de fausses factures et d’enrichissement illicites quand ils n’existent pas. C’est tout simplement impossible. Les «K», comme vous les appelez, ont joué avec l’argent public et, ils ont perdu. C’est une leçon pour tous les politiciens de A à Z, ceux d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Autrement dit, ne pas toucher à l’argent public si, on veut éviter le Procureur, les Procès et la Prison ”.
– Toujours sur l’arrestation de M. Sall, elle disait : «il est grand temps que les politiciens arrêtent de crier au complot politique à chaque fois qu’ils pillent nos deniers publics et violent les lois du pays. Le mis en cause, Khalifa Sall, pour ne pas le nommer, n’a pas su édifier les auditeurs de l’Inspection générale d’Etat sur l’utilisation de 1,800 milliard, et devant le juge, il n’a pas non plus choisi de rembourser le montant de la somme incriminée. Aussi, conformément aux dispositions du Code de procédure pénale, le juge l’a placé sous mandat de dépôt.» Mme Touré estime que 1,800 milliard, la somme reprochée à Khalifa Sall, «permettent de construire 15 postes de santé pour nos populations». Et d’ajouter : «Combien de vies peuvent être sauvées par 15 postes de santé ? Au-delà des cris d’orfraie des partisans de Khalifa Sall et affiliés de l’opposition, voilà concrètement ce que coûte la corruption au pays et aux populations.»
Nous ne citerons pas les multiples sorties de Madame Touré attaquant vertement le PDS, son Secrétaire Général National et défendant toutes les agressions anti-démocratiques portées contre ses responsables. Énumérer ses multiples agressions des principes élémentaires que sont le respect des droits, des libertés individuelles et collectives des sénégalais, nécessiterait un exercice de plusieurs pages.
Au demeurant, elle est celle qui dans un passé récent a justifié, avec force, l’amputation illégale d’une liste de l’opposition. A force d’arguments fallacieux, elle avait soutenu l’énoncé attentatoire à la loi électorale de l’élimination de leaders de l’opposition. Dès lors, si aujourd’hui Messieurs Sonko et les leaders de Yewwi ne sont pas à l’assemblée c’est parce qu’elle est l’un des éléments du triumvirat qui a opéré cette distorsion inique de la loi afin d’éliminer des adversaires politiques. D’ailleurs, tous les candidats éliminés des joutes électorales par le passé portent sa co-signature. Par conséquent, madame Aminata Touré ne convaincra personne de sa volonté de combattre pour le respect des valeurs démocratiques mené par l’opposition depuis 2012.
Par ailleurs, nous estimons que l’opposition que nous connaissons depuis très longtemps n’est pas un refuge pour une voleuse prise la main dans le sac puisque Madame Aminata Touré nous disait par le passé que «l’obligation de rendre compte s’impose désormais à tous les gestionnaires de deniers publics, compte non tenu de leur notoriété, leur appartenance politique ou leurs connexions influentes» et est “un principe valable pour ceux qui ont géré hier, pour ceux qui gèrent aujourd’hui et pour ceux qui géreront demain” selon elle.
C’est pourquoi la fédération des femmes du Parti Démocratique Sénégalais demande, puisque Aminata Touré refuse de s’expliquer sur les graves conclusions du rapport de l’Inspection générale d’Etat qui l’accuse de détournement de deniers publics portant sur 2 136 548 818 FCFA en tant que Présidente du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), que le rapport de l’IGE soit immédiatement déclassé et que les poursuites judiciaires contre elle soient engagées comme le recommandent les conclusions des inspecteurs d’Etat.
En conclusion, la Fédération des femmes du PDS réitère son engagement à participer à toute plateforme de lutte de l’opposition pour le respect de la Constitution, contre l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques, pour des élections démocratiques apaisées et inclusives, pour le respect des droits et libertés des personnes.
Par contre, les femmes du PDS affirment, de la manière la plus ferme, qu’elles ne participeront pas à blanchir le numéro 2 du régime Benno Bok Yakar et co-promotrice de tous les maux dénoncés par l’opposition sénégalaise. Et, nous rappelle à qu’un pays ne se construit pas sur la base de fondamentaux, de principes à géométrie variable et à double vitesse, au risque de reproduire les mêmes dérives partisanes que le régime que nous combattons.
Enfin, nous appelons Madame Touré à assumer dignement ses actes passés et ses responsabilités d’ancien numéro 2 du régime Macky Sall dans la faillite économique, la crise sociale ayant plongé les sénégalais dans la pauvreté absolue, dans le recul de l’Etat de droit et de la démocratie et surtout nous lui demandons de présenter ses excuses au peuple sénégalais et à ses nombreuses victimes pour toutes les erreurs qu’elle a commises.
Dakar, le 05 mars 2023
La Fédération Nationale des femmes du PDS
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