Comme révélé récemment par « Le Témoin », Bara Gaye ne fait plus partie du collège des secrétaires généraux adjoints du Parti démocratique sénégalais (Pds). Il a été exclu par le secrétaire général Me Abdoulaye Wade en colère suite à un rapport qui l’avait désigné comme étant l’instigateur des actes de vandalisme et de sabotage perpétrés à la permanence du Pds il y a quelques semaines. La sanction infligée à Bara Gaye le rétrogradait comme simple membre du secrétariat national du Pds. Sans doute, il doit s’estimer heureux. Car, certains cadres du Pds avaient demandé à Me Abdoulaye Wade, secrétaire général national, de corser les mesures disciplinaires c’est-à-dire d’exclure le maire de Yeumbeul du parti pour avoir attaqué le cœur du Pds qu’est la permanence national, un patrimoine symbolisant la longue marche du Sopi.
Alerté depuis Doha, Karim Wade a mené d’intenses tractations et autres plaidoiries en faveur de son ami Bara Gaye afin de pousser ses « frères » de parti à faire preuve de clémence pour son ancien poulain. Chose faite ! Une bienveillance qui a également profité aux membres et militants libéraux impliqués dans ces actes de vandalisme comme Gaïndé Fatma Tall de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl), Khadija Ndiaye, Marie Aw, responsable du Pds à Keur-Massar, Galo Tall, Etienne Faye, Guidiouma Diakhaté, Marième Sylla, Saïda Ndiaye, responsable Pds à Nimzat-Guédiawaye, Guidiouma Diakhaté et Bachir Diawara.
Malgré la gravité de leurs actes, ils ont tous été pardonnés. Sans doute, ces mesures de décrispation politique constituent les non-dits du communiqué d’hier du Pds. En tout cas, les « pardonnés » doivent retenir la leçon et se plier désormais à la discipline et aux règles de conduite du parti où se joue leur avenir politique. Car, dans toutes les autres principales formations politiques de la mouvance présidentielle (Apr, Ps et Afp), il n’y a plus de places à prendre en termes de strapontins gouvernements et autres postes de Dg dans les sociétés nationales, les institutions et autres. A plus forte raison pour les traitres et les transhumants.
Rappelons-le, la permanence nationale du Pds avait été mise à sac courant octobre dernier au cours d’une cérémonie de lancement des opérations de vente des cartes du parti. Munis d’armes blanches et de bombes neutralisantes, des nervis mais aussi des militants enragés avaient surgi dans l’assistance pour tout casser, tout détruire. Pis, ils s’étaient violemment attaqués aux responsables et aux militants présents au point que certains ont failli y laisser leur vie.
Le Témoin
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