Le débat sur la publication des biens du Premier ministre agité par des certains militants de la transparence n’a pas droit de cité. C’est du moins ce que disent des membres de l’OFNAC, estimant que la loi ne le permet pas.
« L’OFNAC n’a pas les prérogatives de rendre public le contenu des déclarations de patrimoine, que ce soit à l’entrée ou à la sortie d’un assujetti », a fait savoir Aminatou Diop, cheffe de la division réception et traitement des déclarations de patrimoine.
Le sujet a été abordé mardi lors d’un séminaire de formation des journalistes organisé par l’OFNAC et Amnesty international et portant sur la prévention et la lutte contre la corruption, précise le journal du Groupe futurs médias.
Dans les colonnes de la parution du jour de l’Observateur, le vice-président de l’Ofnac, Babacar Bâ, précise : « tout est question de plaidoyer. Si les Sénégalais jugent nécessaire d’aller vers la publication de ces données, il faudra modifier la loi ».
Et de poursuivre : « qui peut le plus peut le moins ; la loi obligeant le président de la République à rendre publiques les données de sa déclaration de patrimoine pourrait tout aussi bien s’appliquer aux membres du gouvernement ». Mais, l’ancien député Pds Doudou Wade ne partage pas le même avis et plaide même pour la modification de la loi dans le sens indiqué par le vice-président de l’OFNAC, Babacar Bâ. L’homme politique estime que les dispositions actuelles sur la déclaration de patrimoine, du moins pour ce qui est de la publication des données constituent une incohérence.
«Le président de la République fait sa déclaration de patrimoine auprès du Conseil constitutionnel, qui est obligé de la rendre publique. Comment voulez-vous, dans ce contexte, protéger son Premier ministre et ses ministres ? Ça n’a pas de sens », a-t-il laissé entendre.
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