Deçà, delà le parachèvement, il nous faudra panser et repenser l’état de cette nation. La stabilité prévaudra plus que tout. Le Président Macky Sall ne le sera plus. S’il l’était encore, il contrecarrerait de facto, cette stabilité souhaitable et souhaitée. Il n’est nul besoin de se triturer le cerveau, pour comprendre l’esprit, la lettre, les fondements et les visées de l’alinéa 2 de l’article 27 de la Loi n° 2001-03 du 22 janvier 2001 portant Constitution du Sénégal modifiée : “Nul ne peut exercer plus deux mandats consécutifs”. Qui parvient à comprendre “Tchoupi”, sait lire “Sidi et Rama”, ou “Ami et Rémi”, saura discerner le vrai du faux, le réel, de l’imposture scélérate.
L’autre versant, au regard du manichéisme inhérent à l’actualité du pays, justement imposé par les “sonkolâtres”, ne pourrait non plus, être préposé à la guidance de notre destinée commune. M. Ousmane Sonko, président du PASTEF, cette houle féroce, qui fait tanguer la barque sénégalaise, sera dans l’incapacité notoire, d’asseoir cette stabilité. Par-delà son accession potentielle à la magistrature suprême, la même opposition féroce lui sera rendue. Ce pays ne peut constamment, se permettre de vivre dans la politicaillerie perpétuelle. La vie nous a destiné bien des richesses, dont les dernières en vue, le gaz et le pétrole. Nous avons grand intérêt à en user avec la plus grande sagesse.
Au plus, les passions finissant à un moment ou un autre, par se tarir, les propres partisans viendraient à s’attaquer à leur PROS, désillusionnés par la faillite des “projets” divergents de la composition hétéroclite qu’est devenu le PASTEF. Ce sera alors la fin de la “sonkolâtrie”.
Qui pour conduire la destinée de ce pays, dans un cadre stable, bien différent des États limitrophes, assaillis par des cycles et perturbations divers et variés ?
Il n’est pas interdit à un père de famille de pleurer. Mais tant que ses enfants attristés et meurtris lui font face, il n’a le droit de se laisser aller. Son devoir est de tenir la barque, quoiqu’il advienne. Dans l’intimité, cependant, les perles lacrymales lui sont permises au creux de l’oreiller. En somme, une “pleureuse” n’est pas l’idéal pour présider ce pays. Il faut en effet avoir les nerfs solides, pour diriger les Sénégalais.
Qui donc pour guider ce pays, au-delà du mois de février de l’année 2024 ?
Nous l’avons déjà noté. La stabilité sera de mise. Au nom de cette stabilité, devront être mise en exergue, mesure, tempérance, expérience, et discernement.
L’homme qui fit vivre à cette nation, une “affaire des Ballets roses” tropicale, a clairement manqué de discernement en se rendant en un lieu à la réputation malfamée ; que ce soit à tort ou à raison. Salon de massage ne signifie pas forcément baisodrome, mais tout même… Qui veut présider un peuple, doit pouvoir s’imposer bien des égards et attentions. En particulier, lorsque vous êtes attendus au tournant par moult ennemis. Le viol ? Peu y croit. Considérons-nous ainsi, que l’intimité du Sweet beauté, devait strictement demeurer dans le cadre privé. Seulement, le Rubicon ayant été franchi à plus d’un titre, les 14 morts de mars 2021 devront être élucidés et vidés d’une manière ou d’une autre. Cette affaire est allée bien trop loin pour être renfouie sous le tapis.
Avons-nous bien besoin de parler de l’expérience de l’homme qui fit vivre aux Sénégalais, une “affaire des Ballets roses”. Ces sorties médiatiques pléthoriques, nous renseignent à souhait sur ses manques de perspectives et de prospectives.
La clameur de la foule, quant à elle, vue à tort, comme la voix du peuple, ne peut être considérée par-delà l’instant. La foule, par essence, réagit à l’instinct. Qui se laisse emporter par elle, finit par se perdre.
Qui donc pour conduire la destinée de ce pays ?
Le Docteur Abdourahmane Diouf ? Trop de théories dans ce corps. Et les théoriciens sont rarement bons quand vient la pratique. Reportons-nous tous vers quelques postes d’envergure qu’il a eu à occuper. C’est le néant. M. Diouf a même réussi à rater l’intitulé de son parti : “Awalé”. “Dafa léewat torop sax !” Et nous l’avons tous compris, le temps est au matraquage et au marquage à la culotte. Un adversaire politique est vite mué en ennemi, à qui il ne faut rien épargner.
Pourquoi pas cet ancien de la Douane dont le nom du parti, comporte le mot “tabax”, et/ou “jubenti”… Il a des vues, de l’expérience, de la rigueur, est mesuré, travailleur… a bien des qualités qui, malheureusement, ne me restituent ce nom et ce prénom qui m’échappe. Vous vous figurez donc ce qui fait défaut à cet homme : la notoriété.
M. Malick Gackou ? Lorsque l’on a pour seul tambour, M. Ameth Aïdara, c’est que les résonances et les espoirs ne dépassent pas la ville de Guédiawaye.
M. Barthélémy Dias est un brillant tacticien, qui sait et saura attendre son heure, par-delà la Présidentielle de 2024. Pour l’heure, il est en embuscade, attendant patiemment la non effectivité de l’amnistie de son pion khalifa Sall, puisqu’en réalité, il est le vrai roi, sur l’échiquier de “Benno Taxawu Sénégal”. Il demeure en outre, comme d’autres, en attente du sort que l’Etat et sa justice, voudra bien réserver à M. Ousmane Sonko.
Pour que Barth’ soit présidentiable toutefois, le fils de Dias devra dépasser Dias lui-même. Barthélémy est proche de la cinquantaine. S’il se veut présidentiable, il doit se faire présidentiel et s’astreindre à la préséance. Il devra faire oublier dans la conscience du Sénégalais, l’habitude du jeune impétueux, qui constamment, se sent obligé de faire feu de tout bois. Du calme ! De la sérénité ! Le dépôt des armes d’un ancien guérillero ! L’art de la guerre, c’est aussi une communication apaisée, dépouillée de cette sortie de route qui, toujours, ruine la communication de l’édile de Dakar.
M. Amadou Ba ! Nous savons qu’il a été Directeur général des Impôts et des Domaines, qu’il a eu à gérer différents ministères (2), qu’il est le Premier ministre actuel et, est responsable de l’APR aux parcelles assainies. Sans plus. L’homme, brillant au demeurant, ne s’est encore, jamais individuellement, jaugé au choix d’un collège électoral.
Qui pour présider ce pays ?
Karim Wade ? Un homme qui n’ose mettre une patte dans son propre pays. Qui peut imaginer le grand Abdoulaye Wade, interdit de séjour dans “son Sénégal”, sans qu’il ne prenne le risque de braver tous les interdits pour fouler le sol sénégalais.
Le fils biologique n’est définitivement pas le fils politique. Encore que, nous lui sommes reconnaissant de n’avoir joué “à la pleureuse”, lorsque les griffes de la justice agrippaient sa blancheur maculée.
M. Idrissa Seck est de loin, parmi les fils de Wade, le fils politique le plus abouti.
Comme son pater, il s’est interdit de “marcher sur des cadavres” au lendemain des élections présidentielles de 2019, alors que certains soufflaient sur les braises ardentes. Tout comme son pater, jugeant qu’il y avait péril dans la demeure sénégalaise, menacée par le Covid-19, il s’est joint à une gouvernance de contribution, en vue de lutter contre la crise économique, qui inévitablement, a contraint l’économie nationale.
Le Président Abdoulaye Wade, de même, a eu à occuper des fonctions ministérielles sous la présidence de M. Abdou Diouf, entre avril 1991 et octobre 1992, puis, entre mars 1995 et mars 1998. La participation à ces gouvernements d’union nationale, ne l’avait empêchée à l’époque, de se présenter aux élections présidentielles de 1993 et 2000. D’une inconstance d’Idrissa Seck donc, tant rabâchée, il n’en est nullement, lui qui a eu à servir sous la présidence de Diouf, dans le gouvernement d’Habib Thiam, en 1995.
Mais comme souvent, l’homme se trouve dans une logique que tous ne comprennent pas. Cela est certainement dû à ses trop longs mutismes et apartés, suppléés au défaut d’explication édifiante de ses démarches. Sera-t-il bientôt, pour les perspectives de 2024. Descendra-t-il alors de son cheval blanc, pour faire valoir sa constance de toujours, motivée par l’appel et l’intérêt supérieur de la nation, qui nous supplante tous et qui doit tous, nous gouverner. Très assurément, cela dit, il a le charisme, est audible puisque peu hâbleur, est sage et expérimenté. Par dessus tout, et c’est bien cela qui fait qu’’Idy est Idy, l’homme a le souci d’exposer plus que positivement, son nom, dans “les langues de la postérité”. Pour ce faire, il travaillera, travaillera encore et toujours.
Qui donc ?
L’homme qui veut que tous sachent que désormais, “il parle français” ? M. Mboup, faites donc taire cet ultime complexe. Senghor est de notre passé, mais il est d’un autre monde. Le Sénégal a bien plus besoin de votre expertise entrepreneuriale et économique, que de phraséologie de bonimenteur. Sachez compter sur cette innocence et cette sincérité inconnue des politiques.
Qu’en est-il de M. Thierno Alassane Sall ?
Que peut-on bien reprocher à une huître face au charisme de Thierno Alassane Sall. Sans doute, la coalition Aar Sénégal eût-elle eu une figure de proue différente, qu’elle eût eu plus de voix lors des dernières élections législatives. Sans doute, un choix porté sur Dr. Abdourahmane Diouf, eût été plus pertinent. Mais hélas, la chouette de Minerve se lève au crépuscule, comme dit Hegel.
Quid de M. Bougane Guèye Dany ?
Qui pour nous expliquer sa prise de parole précipitée, et donc désastreuse, à la suite d’une harassante tournée à l’intérieur du pays, comptant pour les joutes électorales de 2019 ? Le propos qui était alors demeuré en substance, n’avait été rien mieux que d’incessants toussotements. N’est pas Abdoulaye Wade qui veut, en effet !
Que faisait M. Bougane Guèye dans le bus accidenté de Sikilo ? Qu’était-ce voyeurisme ?
Et comment expliquer cette “partie irascible et colérique” pour parler comme Platon, qui fit que M. Bougane Guèye, se mit à gronder son employé, et néanmoins journaliste, en live and direct, à la portée de tous les Sénégalais.
La question à se poser, concernant M. Gueye est ainsi de savoir s’il écoute qui que ce soit, notamment des conseillers (en particulier en communication) ?
La fonction présidentielle n’a pour seul ami, que la solitude. La réaction irréfléchie, l’état colérique, de même que la fougue, ne peuvent être de ces défauts concourants, attachés à la personne du président de la République.
Qui pour conduire la destinée de ce pays ? La palette n’est pas si large que cela in fine… Une femme ? Why not ?
Mme Aminata Touré est sortie de manière fracassante du Macky. Mais elle y est retournée de trop nombreuses fois pour être encore crédible. Serait-elle présidente de l’Assemblée Nationale, que nul ne l’entendrait critiquer le Macky. Au moins jusqu’au dernier moment ; Peut-être… C’est bien cette hésitation, ainsi restituée, qui fit craindre le Président Macky Sall.
Mme Marième Faye Sall ?
Les mains tendues d’une populace “verminisée” par la bienfaisance dynastique, ne peuvent assurer une présidence, encore moins une gouvernance viable.
Qui donc pour exercer les fonctions de président de la République du Sénégal, dès avril de l’an 2024 ? N’avons-nous été assez loin dans les indices ? La pancarte se dissimule à peine. La publicité est criante de l’éclat de l’homme. L’intitulé,”le parachèvement”, annonçait déjà la finition.
MBODJ C. Moussa (Gust)
Écrivant/Philosophe
Légaliste.
moozasngl@gmail.com
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