Questekki 178 du mardi 24 décembre 2019
Dossier Ressources naturelles : Gaz naturel, Electricité, le Régime de Macky Sall piégé à son propre jeu de wax waxett.
Il avait promis de baisser la facture de l’électricité et même d’exporter de l’électricité dans la sous-région. Au finish c’est la hausse de la facture des goorgoorlu. Pour ma part, j’avais alerté depuis. En effet, j’ai demandé à l’actuel ministre en charge du pétrole, à l’époque patron de la Senelec et grand communicateur sur ses résultats exceptionnels de meilleur manager du Sénégal de tous les temps, de me prouver qu’il a obtenu des gains de productivité. Mon point de vue est qu’il avait bénéficié de la baisse des prix des produits pétroliers. Les faits m’ont donné raison.
Je défends depuis des dizaines d’années que l’émergence, c’est des institutions légitimes et l’électricité. Elle consiste à mettre un Etat sur une trajectoire d’industrialisation. C’est pourquoi quand Moustapha Diop, le ministre collaborateur de Macky Sall, nous promet l’industrialisation en deux ans, on rit pour ne pas pleurer. Il a l’excuse de ne pas savoir ce dont il parle.
A vrai dire, le Sénégal, plus que jamais, a besoin de la gouvernance démocratique du gaz naturel pour d’une part, produire de l’électricité à prix compétitif et engager l’industrialisation et d’autre part, maximiser ses ressources en devises et soutenir une politique monétaire crédible. La monnaie est une institution critique des Etats. Les réformes monétaires engagées par les autorités de l’UEMOA mettent Macky Sall devant ses responsabilités : le gaz naturel doit être arraché des griffes de Franck Timis pour aider la jeunesse sénégalaise qui a besoin d’emplois utiles par l’industrialisation.
Dossier nouveau : On y est, les Présidents Macron et Ouattara ont décidé «d’enterrer » le Franc CFA.
Le Régime de Macky Sall est dans ses petits souliers. Il a soutenu jusqu’au bout que le franc CFA n’avait que des avantages, bas niveau d’inflation et possibilité garantie par la France de ne jamais manquer de devises fortes. Or, le bas niveau d’inflation ne peut pas être un objectif unique de la politique monétaire pour un pays où plus de 90% de la population vit dans l’extrême pauvreté et la précarité, sauf à démontrer qu’un pauvre du Sénégal vit mieux qu’un pauvre du Nigéria ou du Ghana. La jeunesse a bien compris cela. Agacé par un sentiment anti – français grandissant dans l’Afrique de l’Ouest, Macron a décidé d’accélérer des réformes étudiées depuis quelques années. Alassane Ouattara, aussi voudrait briguer un troisième mandat et sait que la jeunesse ivoirienne est sensible à l’indépendance monétaire. Ainsi, pour des raisons politiciennes, le franc CFA sera remplacé par l’éco. Tant mieux, si on évite la balkanisation monétaire et si on engage une politique monétaire plus active.
Le reste est l’affaire des techniciens de la politique monétaire. En particulier, je rappelle que la macroéconomie ne ment pas. Le régime doit être transparent sur ses statistiques de production agricole, arachide , riz notamment ,sur l’ampleur de la dette y compris les offres spontanées et autres lettres de confort. Par ailleurs, il est temps d’en finir avec les rentes annuelles de l’engrais et des semences et autres produits distribués aux copains du régime de Macky Sall, une affaire de 50 milliards par an.Enfin, je ne suis pas convaincu qu’un Sénégal sans premier ministre et avec un ministère en charge des finances divisé pourra s’en sortir. Cela va tanguer en 2020. En attendant, Joyeux Noêl et Bonne année de paix et de justice pour tous.
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.
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